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Paris Design Week 2023, des designers formés à Penninghen à l’honneur

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PALMARÈS

À l'occasion de la treizième édition de la Paris Design Week 2023, organisée du 7 au 16 septembre dans divers lieux de la capitale, des designers et créateurs formés et diplômés de Penninghen, ont été invités à participer à cet incontournable événement du design, très suivi des professionnels.

Leur approche singulière mais également leur vision accomplie du design trouvent leur expression à travers des expositions, des collaborations ou des conférences les architectes et designers Dorothée Boissier du Studio Gilles & Boissier, diplômée en 1995, Elisa Catoir de Studio Catoir, diplômée en 1999, Pauline Roy en 2000, Fleur Delesalle en 2004, Alice Roux, en 2011, et Romy Lesniowski diplômée en 2012 ainsi qu’Hugo Toro, major de cette même promotion ont apporté leur vision créative au paysage du design français.

Dorothée Boissier, promotion 1995

Le studio Gilles & Boissier a ouvert les portes de sa boutique Les choses rue Boissy d’Anglas ainsi que L’appartement, appartement-boutique de l’avenue Montaigne pour y présenter avec élégance et équilibre, une sélection de leurs objets intégrés aux intérieurs élégants contrastés de formes et de matières riches qu’ils agencent et conçoivent en duo depuis plus de vingt ans.

Les choses, 28 rue Boissy d’Anglas Paris 8
L’appartement, 2 avenue Montaigne Paris 8

Elisa Catoir, promotion 1999

Le Studio Catoir a été choisi par l’illustre maison de tissus C&C Milano pour mettre en valeur sa nouvelle collection à travers une installation unique, conçue et déployée au sein du showroom de la marque. Le Studio Catoir connu pour ses réalisations dans l'hôtellerie, développe parallèlement sa production de créations de mobilier, de tapis et objets, souvent en partenariat avec des éditeurs et des grandes marques de l’ameublement.

C&C Milano, 4 Rue de Furstemberg Paris 6

Pauline Roy, promotion 2000

Pauline Roy qui se qualifie de créateur verrier, est invitée dans le cadre de la Design Week par la Galerie Basia Embiricos à participer à l’exposition collective Magic Mirrors aux côtés d’une vingtaine d’artistes dont les illustres Pierre Buraglio, Elizabeth de Portzamparc ou encore Gaetano Pesce. Conçues entre l’Aveyron et Paris selon sa technique singulière de sablage et de gravure à la pointe de diamant, ses œuvres et pièces de mobilier en verre sculpté sont régulièrement exposées offrant une véritable vitrine de l’artisanat de luxe français dont elle est une des jeunes ambassadrices en Europe et à l’international.

Galerie Basia Embiricos, 14 rue des Jardins Saint-Paul, Paris 4

Fleur Delesalle, promotion 2004

Fleur Delesalle a imaginé un décor coloré, inspiré par la ville, en plein cœur du quartier Saint-Germain dans le cadre du parcours AD.

25 rue de Beaune Paris 7

Alice Roux, promotion 2011

À l’invitation de la célèbre illustratrice Malika Favre, l’architecte d’intérieur et designer Alice Roux a participé au cycle de conférences créatives Nuorama pour évoquer l’originalité de son parcours et de son style en dialogue avec d’autres créateurs. Parallèlement, la galerie Porte B a choisi de programmer Take over, offrant un éclairage sur son travail artistique de la designer autour de pièces de mobilier et de tapisseries.

Galerie Porte B, 52 rue Albert Thomas Paris 10

Romy Lesniowski, promotion 2012

Pour la première collection de mobilier de Romy Lesniowski, le marbrier et fondateur de M éditions Jean-Pascal Morvidoni a choisi de laisser carte blanche à la jeune designer qui après avoir travaillé une dizaine d’années auprès d’illustres créateurs dont Tristan Auer autre diplômé de Penninghen, a ouvert sa propre agence en 2020. Sa première collection, Antre, est un ensemble de meubles et d’objets déclinés en plusieurs tailles taillés de travertin, parfois associé à du noyer d’Amérique, présentée dans le showroom de M depuis juin et le temps de la Design Week.

M éditions, 33 rue de Verneuil Paris 7

Hugo Toro, promotion 2012

Dans le cadre de la Design Week, le talk “Villa Albertine à New-York, vitrine du savoir-faire français” s’est tenu le 8 septembre dans les salons du Mobilier national, haut lieu du patrimoine français acteur majeur dans la création, réunissant le designer et architecte d’intérieur Hugo Toro, Gaëtan Bruel de la Villa Albertine et Hervé Lemoine du Mobilier national qui accueillait l'événement. Hugo Toro s’est vu confier il y a un an la conception et la réalisation du nouveau décor de l’atelier d’Helen Hay Whitney, situé au dernier étage du siège new-yorkais de la Villa Albertine. Il a été inauguré le 20 septembre 2023.

Mobilier national, 42 avenue des Gobelins Paris 13
Villa Albertine, 972 5th Avenue, New York, NY 10075

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Anatole SZOMBATHY DE BECZKO, PROMOTION 2021

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ALUMNI

Anatole Szombathy De Beczko, diplômé en Direction Artistique en 2021, a choisi d'enrichir son parcours et élargir son champ de compétences à l'Institut Français de la Mode après cinq années d'études à Penninghen. Riche de cette double expérience, il a accepté de revenir sur ses souvenirs d'études et sur ses projets professionnels actuels.

Pourquoi avoir choisi d’étudier à Penninghen ?

J’ai toujours été passionné par le dessin, la mode, l’univers de luxe et le design d’espace. Ce sont ces passions qui m’ont amené vers des études d’art ainsi qu’une rencontre avec une étudiante de première année à Penninghen qui m’avait présenté ses travaux, ce qui m’a beaucoup attiré vers l’école dans un premier temps. Même si mon projet professionnel n’était pas très défini à ce moment, l’école semblait faire directement écho à ce que je voulais développer en termes de compétence pour plus tard. J’ai trouvé particulièrement intéressant le fait qu’il y ait une grande importance accordée au dessin académique et à la peinture dans le cadre des cours… Toutes les écoles ne proposent pas forcément une formation aussi complète dans ce domaine, ce que je trouve dommage. J’ai donc choisi la prépa de Penninghen dans une optique d’exploration dans un premier temps car initialement je me destinais plutôt à des études de stylisme. Lorsque j’ai découvert la brochure de Penninghen, en y voyant tous les cours proposés, je me suis dit qu’il s’agissait d’une formation qui me permettrait de déployer mes compétences, de m’exprimer créativement, et surtout de me diriger vers un objectif professionnel précis. J’ai aussi compris que je serais plus apte à travailler en image dans le secteur de la mode et du luxe si j’avais au moins une première fois abordé le design d’espace, l’image et les arts graphiques. J’ai aussi beaucoup aimé le fait que tout le monde ait sa chance d’intégrer l’école, que ça ne soit pas sur dossier. Premier arrivé, premier servi, puis le reste se gagne au mérite !

 

Quels souvenirs gardes-tu de ton année préparatoire en arts appliqués ?

Je garde le souvenir d’une année assez compliquée et exigeante. On travaille sur de beaux projets, on apprend le savoir-être et le savoir-faire, on nous demande beaucoup de discipline, de rigueur et de précision dans tout ce qu’on fait.

 

Comment as-tu réussi à choisir ton cursus en deuxième année ?

L’Architecture Intérieure m’intéressait beaucoup mais la Direction Artistique répondait plus à mon attrait de toujours pour l’image. C’est un choix qui s’est fait naturellement.

Avais-tu d'autres bagages avant d’arriver à Penninghen ?

Pas vraiment. Avant d’arriver à Penninghen, j’ai travaillé avec une styliste indépendante qui avait un webzine. On faisait du contenu, des éditos... J’ai beaucoup appris, ça m’a permis de voir comment se construisait une image, parfois une campagne, d’un point de vue stylisme et d’un point de vue opérationnel. C’était une bonne première approche.

 

Quels stages as-tu fait en 4e année ?

Je n’ai fait qu’un seul stage en 4e année car on était en pleine période Covid. J’ai travaillé dans une petite agence qui s’appelle 3RDMAN, spécialisée en conseil d’image et en production éditoriale. Par exemple, on réalisait le magazine « Rendez-vous » de la Maison Chaumet ou encore certains éditos pour M le Monde, on accompagnait aussi des marques dans l’élaboration de leurs planches de tendances ainsi que dans leurs productions de campagnes… Nous avons beaucoup travaillé avec les agences Art & Partners ainsi qu’Art + Commerce pour la production photographique. 3RDMAN était une agence polyvalente avec pas mal de projets différents. De mon parcours, il s’agissait de ma plus longue période passée “les mains dans le camboui”. On me faisait confiance, j’avais beaucoup d’autonomie et de liberté dans mes missions. J’ai appris à gérer mon temps comme je voulais. Mes missions et mes projets étaient divers : un jour une refonte de site, une proposition d’UX, le lendemain, un projet d’édition et vidéos pour le Mobilier National et un autre de la post-production pour des contenus vidéo de la Maison Chaumet. Comme certains d'entre nous n'avaient pu faire qu’un seul stage, un projet à mener avec une institution nous a été proposé. Dans le cadre du concours international d’architecture proposé par la fondation Jacques Rougerie, j’ai travaillé en tandem avec un élève en Architecture Intérieure..

On a eu la chance de développer un projet architectural qui répondait à la problématique de la montée des océans tout en s’inspirant du bio mimétisme. Le but était de construire le projet et le présenter au concours pour la première phase de sélection. Nous avons réalisé en binôme un complexe d’îlots flottants en bambou au Bangladesh, ce qui permettait de répondre à une problématique écologique et sociale : Comment pérenniser l’accès à l’éducation et conserver leurs structures dédiées en cas d’intempéries et d’inondation ? Nous avons été accompagnés par Anthony Fitoussi et Amélie Lebleu, respectivement architecte d'intérieur et directrice artistique, sur ce projet. Ils ont pu nous apporter leur expertise et avaient des regards très percutants. C’était la première fois que j’abordais le volume avec des contraintes techniques complexes, des livrables, des cahiers des charges et des deadlines assez serrées. Ça m’a donné une vision globale du travail sur le volume et sur l'image. C'est cette synergie qui a ouvert mon regard sur l’architecture en 4e année.

Professionnellement, que t'a apporté Penninghen ?

C’est une école qui est venue mettre au défi mon regard, qui m’a appris ce qui était important et ce qui l’est moins, à savoir faire des choix et prendre des décisions. J’ai beaucoup appris en termes de rigueur et d’organisation et ça m’est essentiel aujourd’hui pour travailler dans le luxe. Les grandes maisons ont des processus très définis et assez complexes. On apprend beaucoup sur le tas mais Penninghen apporte une expertise, forme l'œil, rend curieux, apprend à être à l’affût de certains signaux et de leur donner du sens.

 

Que t'ont apporté les enseignants de l'école ?

Il y a beaucoup de moments d’échanges et de dialogue avec les enseignants autour de nos projets. Ce qui est intéressant à Penninghen c’est qu’on ne nous formate pas à un esthétisme figé et impersonnel, on met plutôt certaines règles graphiques au service d’un goût personnel. Les enseignants sont vraiment à l’écoute des idées développées pour nos projets et respectueux de la sensibilité des étudiants. C’est particulièrement le cas au moment de la réalisation du diplôme.

 

Dessines-tu encore toujours ?

Oui toujours, par plaisir, parfois je gribouille, parfois j’y passe plus de temps. Je peins et dessine aussi bien pour moi que pour mes projets pros. Je passe le plus souvent par le dessin avant de faire une 3D, un plan ou parfois un moodboard. Dès qu’une idée me vient je passe prioritairement par le dessin.

Peux-tu nous présenter ton projet de diplôme ?

J’ai développé un projet autour du storytelling et de la photo. J’ai choisi Thomas Pieds comme maître de diplôme, qui m’a bien accompagné et m'a laissé très libre dans la réalisation de mon projet. D’abord il y a eu une phase importante de recherche durant laquelle j’ai créé des personnages un peu fantastiques qui dénonçaient les maux de notre société actuelle à travers une sorte d'ésotérisme. J’ai construit des mythes autour de la psychologie de chaque personnage, en relatant des expériences plus ou moins violentes et en les retranscrivant visuellement par le biais du portrait. Dans nos échanges Thomas Pieds il me demandait régulièrement ce que je pensais de mon travail et il cherchait toujours à interroger mon regard, ma sensibilité, avant de me faire une recommandation. C’est quelque chose qui m’est resté, il faut auditionner un projet en profondeur avant d’en sanctionner la pertinence.

 

As-tu rencontré des difficultés lors de la préparation de ton diplôme ?

La plus grosse difficulté a été l’organisation. Je travaillais en parallèle en tant qu'assistant studio chez un photographe. Ça m’a permis de financer une partie de mon projet mais c’était très chronophage. C’était un peu compliqué de tout gérer en même temps. L’orchestration générale pour que tout puisse s’imbriquer était exigeante.

 

Comment as-tu vécu la journée de jury ?

Un immense stress. J’avais développé mon projet au travers d’un storytelling bien précis et je me demandais comment le simplifier pour que ça parle aux jurys. C'était un projet difficile à “vendre”, il était important pour moi de construire un discours cohérent pour expliquer l’âme du projet, ça a été ma plus grande source de stress au moment des échanges. Finalement tout s’est bien passé. Je me souviens d’une de mes évaluatrices qui avait fait du théâtre et en lui parlant de mon approche avec mes modèles je faisais écho à son histoire avec la scène. J’ai pu lui raconter ce que j’avais investi émotionnellement lors du développement de mon projet, ce que je voulais transmettre par le biais de mon storytelling… Elle y a été sensible, elle avait une approche très humaine. La journée des jurys est un moment de dialogue privilégié, mais aussi un certain défi oratoire selon les projets et l’interlocuteur.

Après ton diplôme, pourquoi avoir poursuivi des études à l'Institut Français de la Mode ?

Penninghen m’avait formé sur l’image au sens large. L’IFM proposait une formation spécialisée dans le management de la mode et du luxe. Je voulais vraiment acquérir plus de compétences sur le plan stratégique et commercial, être formé sur chaque aspect du merchandising de mode, découvrir les enjeux liés à l'écosystème du luxe et bénéficier du réseau de l’école. C’est vraiment l’envie de me spécialiser dans l’univers luxe qui m’a motivé à intégrer cette école après Penninghen. Les deux formations sont complémentaires. Aujourd’hui je ne pourrais pas faire ce que je fais si je n’avais pas fait Penninghen et l’IFM. C’est la fusion de ces deux formations, de tout ce que j’ai appris à Penninghen en termes d’images, en termes de volumes et avec cette approche luxe que j’ai eu à l’IFM qui m’a permis d’avoir cette direction professionnelle.

 

Que fais-tu aujourd’hui ?

Je suis “chargé de projet création vitrines et façades” chez Chanel. J’interviens après le lancement d’une collection pour développer et définir en équipe un concept fort et pertinent. Nous faisons plusieurs propositions créatives qui partent soit du vêtement, des matières, du set du défilé, ou encore des références iconographiques du studio, que nous soumettons ensuite à notre direction. Une fois le concept validé, nous passons le relais aux chefs de projet développement, pour faire le suivi fournisseur avec eux et vérifier la correcte traduction de notre concept dans la guideline qui sera ensuite communiquée aux marchés à l’international. Il y a aussi une partie « discours » gérée par le pôle narration de notre département, qui vise à résumer notre intention créative. On travaille beaucoup en équipe Chez Chanel, il y a un vrai sens du collectif, pour s’assurer que le « fil rouge » que nous étendons ait le plus de sens possible. Le collectif, c’est quelque chose qu’on apprend vraiment à développer en cinquième année à Penninghen et c’est primordial pour nos corps de métiers en image. Moi par exemple, au pôle “architecture vitrine” je ne pourrais pas travailler sans le pôle “production d’image” ou sans le pôle “visual merchandising”. J’ai eu ce poste en sortant de stage de fin d’étude, je voulais retourner vers quelque chose de plus créatif et assez cohérent par rapport à ce que j’avais fait auparavant chez Dior, qui relevait plus de l’opérationnel, à savoir de la coordination entre le siège, les départements Visual merchandisings et les marchés à l’étranger.

Est-ce que ton poste te donne l’occasion de te renouveler régulièrement ?

Tout dépend des collections, parfois il peut y avoir des semaines très répétitives mais globalement les projets sont divers et variés, et avec le rythme on a pas le temps de s’ennuyer. J’ai aussi la chance de travailler sur des projets de vitrines pour des Maisons d’Arts de Chanel, qui mettent chacune en avant un savoir-faire bien spécifique, endémique à la Maison. Sur ces projets j’ai davantage carte blanche que pour les projets Chanel qui sont très cadrés.

 

Comment s’est passé ton processus d'intégration chez Chanel ?

Ça s’est très bien passé, ils ont été très accompagnants. J’ai la chance d’avoir un manager avec qui la communication est super horizontale, il y a beaucoup d’échanges, de dialogue, de respect des idées, c’est très très fluide. Par ailleurs, la Maison met en place des moments d’échanges pour faciliter l’intégration dans les équipes, se rencontrer, découvrir ses codes et ses valeurs de la Maison. J’ai été très agréablement surpris car les équipes sont respectueuses et à l’écoute.

 

Ce poste te permet-il de libérer ta créativité ?

J’arrive à exprimer ma créativité et à la libérer mais je sais me raisonner et la mettre au service d’une attente bien spécifique. C’est ce qu’on m’a appris à Penninghen : avoir de la créativité et la développer tout en sachant placer le curseur entre ce que l’on veut développer créativement et ce qu’attend le client. Savoir être force de proposition et utiliser son univers personnel pour nourrir la demande client, trouver ensemble un langage commun.

 

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Romain Demongeot diplômé en Direction Artistique en 2008

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ALUMNI

Romain Demongeot diplômé en Direction Artistique en 2008 a récemment été nommé directeur créatif exécutif chez Rodéo FX, une des meilleures agences d’effets spéciaux au monde, basée au Canada. À cette occasion, il a accepté de revenir sur son parcours à Penninghen et d'évoquer sa carrière et ses projets.

Peux-tu te présenter ?

Je suis à mi-chemin entre un artiste et un manager. J’ai fait de ma carrière artistique une priorité dans ma vie. J’ai toujours voulu mélanger l’art et la techno, c’est ce qui me plait. Tous mes choix vont dans ce sens-là. J’ai grandi dans une famille avec une fibre et une sensibilité artistique. Ma grand-mère était en prépa à Penninghen (Académie Julian à l'époque) avec le sculpteur Roland Guillaumel, qui a longtemps été professeur à l’ESAG, un grand monsieur du dessin et de la sculpture.

 

Pourquoi avais-tu choisi Penninghen ?

Initialement je voulais faire du jeu vidéo ou du film. Je m’étais rendu à un salon des métiers artistiques où j’ai rencontré une école, l’une des meilleures de ce secteur, qui m’a expliqué que je devais absolument savoir dessiner pour suivre leur formation et qui m’a donc conseillé de faire l'année prépatoire en arts appliqués Penninghen. Je ne suis jamais retourné vers une formation 3D. J’ai préféré rester à Penninghen car on apprenait un peu de tout et surtout on y développait une idée plus large de ce qu’est la Direction Artistique. Je remercie vraiment les dirigeants de Penninghen qui à l'époque m’ont octroyé une bourse d’études et permis d’étudier à l’école. En restant à Penninghen, j’ai bénéficié de toute cette culture de l’histoire de la peinture, de la sculpture, de la typographie. Il y a de supers profs et si tu t’intéresses à leurs domaines, que tu t’investis à fond dans chaque cours, tu ressors de là tu es plus fort que tout le monde.

Comment s’est passée ton insertion professionnelle une fois diplômé de Penninghen ?

J’ai été embauché chez Duke, importante agence de design interactif, parce que je venais de Penninghen. Chez DDB, le Directeur de Création m’a embauché parce que j’avais une formation artistique et que je ne venais pas d’une école de pub. J’avais une grande longueur d’avance en direction artistique. C’est aussi ce qui m’a permis d’aller chez Publicis luxe où il n’y avait quasiment que des gens de Penninghen. Avoir fait cette école m’a énormément servi partout en France c'est clair et net.

 

Est-ce que l’école t’avait suffisamment préparé à entrer dans le monde du travail ?

Pas en termes de « savoir se vendre » ou de ce à quoi cela allait réellement ressembler. L’avantage qu’on a en sortant de Penninghen c’est d’avoir été formé à énormément de matières différentes, on a pris l’habitude de sauter intellectuellement de disciplines en disciplines pendant 5 ans, on développe de nouvelles compétences sans arrêt. Personnellement ça m’a ouvert à tous les types de projet, mais aussi à l’international dans le sens où ne jamais arrêter d’apprendre m’a permis d’avoir un cerveau qui s'adapte à tout.

 

Que fais-tu aujourd’hui ?

Je suis directeur créatif exécutif chez Rodéo FX, une des meilleures agences d’effets spéciaux au monde, basée au Canada. Ils ont notamment fait les effets spéciaux de Stars Wars, Stranger Things pour Netflix, Kong vs Godzilla, des films primés et des films plus grand public. Rodeo FX est un gros player très qualitatif de tout ce qui est “entertainment”. Ils ont aussi monté une entité de pub pour faire des trailers de jeux vidéos et des grosses pubs. Moi je m'occupe de cette partie là. On est pour le moment une équipe de 50 personnes en advertising. J’ai été embauché pour faire grossir cette équipe, notamment avec l’ouverture de nouveaux bureaux et les recrutements qui iront avec.

Qu’est-ce qui t’a motivé à prendre ce poste ?

Par rapport à d’autres postes que j’ai pu occuper par le passé, Rodeo FX est une structure débutante au niveau de la pub. Pour moi c’est intéressant niveau management et business d’aller chercher et ramener des nouveaux clients et construire les équipes. C’est aussi un challenge artistique, même si mon travail maintenant n’est plus de faire “des trucs qui déchirent visuellement” moi-même, je sais déjà le faire depuis longtemps. Maintenant j’ai plutôt envie de faire des projets cools en équipes, manager, faire grossir une boite et la développer à l’international.

 

Comment en es-tu arrivé à un poste avec de telles responsabilités ?

Au fur et à mesure du temps, grâce aux projets que j’ai eu en tant que directeur artistique. Quand on est Directeur Artistique dans une agence de pub on doit vendre et produire des idées. Quand je travaillais pour McDonald’s mes idées étaient souvent en lien avec la 3D ou les jeux vidéos. À côté de ça, après Penninghen, j’ai fait des études d’acting en cours du soir entre 2010 et 2013, ce qui m’a permis de faire de la réalisation et des courts-métrages qui intégraient de la 3D. Petit à petit, tout ça cumulé à beaucoup de travail, m’a aidé à orienter ma carrière dans ce que je voulais faire. Il n’a jamais été question que je devienne seulement un artiste, j’ai toujours eu envie de voyager, découvrir et aller dans différentes compagnies. Pour intégrer Rodéo FX, j’ai postulé à une annonce LinkedIn alors que je dirigeais le département animation de Media.Monks, agence mondiale d’origine hollandaise de global content, data, et media. Rodéo FX a été très impliqué dans mon arrivée au Canada. Ils m’ont loué un appartement ici, ils m’ont accompagné pour simplifier et préparer mon arrivée, ils ont géré les visas…

Tu as construit une grosse partie de ta carrière à l’étranger. Pourquoi ce choix ?

J’étais content de travailler pour des grosses marques mais j’ai toujours aimé la 3D. Faire des films, c'était l’ultime projet que je voulais accomplir mais en France c’est très cloisonné, tu ne peux pas te balader entre les postes comme tu veux. J’ai voulu briser les silos et toucher un peu à tout, c’est pour ça que j’ai quitté la France à un moment. Je suis parti en Angleterre où c’est beaucoup plus ouvert. J’ai pu apprendre l’IA, la VR et la réalité augmentée et réaliser mes premières publicités. J'aime changer de continent pour apprendre continuellement et parce que la France n'est selon moi pas assez avancée d’un point de vue technologique. J’avais ciblé un certain nombre de pays et de villes avancés en tech et en grosses productions publicitaires, comme l’Angleterre qui reste le meilleur pays pour faire de la pub, régulièrement primée dans ce domaine, tout comme New-York et Amsterdam.

 

Le Canada, le Royaume-Uni, les États-Unis, les Pays Bas, sont selon toi des pays précurseurs technologiquement ?

Oui, par rapport à la France. En France on a une super culture du vidéoclip par exemple, il y a de très bonnes agences à Paris. C’est un pays avec un passé, un bagage, une histoire, ce qui n’est pas le cas du Canada par exemple, qui n’a que 300 ans. Ils ont été colonisés par les français et les anglais, on ressent cette différence d’héritage. En France il y a de belles traditions, des grands artistes, des grands clippers, des iconoclastes, des visions… Mais niveau technologie, AR, VR, AI, ou même les moteurs de 3d en temps réel comme unreal engine, et leurs intégrations dans les offres publicitaires, on est effectivement un peu plus en retard que d’autres pays.

Penses-tu que la France subisse une fuite des cerveaux artistiques et créatifs ?

Tout dépend de ce que tu veux faire. Si tu veux faire de la direction artistique pour de l’éditorial, du print, de la photo, il y a des opportunités en France. J’ai plein d’amis qui s’y sont lancés après Penninghen. Si tu veux travailler dans le luxe, il y a de superbes opportunités après cette école, comme pour la réalisation. Personnellement, ce que je voulais faire c’était diriger des grosses agences, avec des gros clients internationaux et c’était plus facile l’étranger.

 

Au cours de ta carrière tu as exercé dans différents pays et continents, était-ce une volonté de découvrir de nouvelles cultures ou t’es-tu laissé porter par les opportunités ?

C’est dans ma personnalité. Depuis tout petit, je suis attiré par l’art et le voyage. Comme mon corps recouvert de tatouages, c’est pour moi une forme d’art. Je sais depuis que je suis jeune que peu importe le métier que je ferais, il faudrait que je puisse m’habiller comme je le voulais, et que je fasse quelque chose qui me permette de voyager partout. Je veux pouvoir être qui je veux, où je veux. L'art c’est génial pour ça. Je parle très bien anglais et espagnol mais quand tu exerces un métier d’images, c’est un langage à part qui fonctionne même mieux que les mots pour moi. Être directeur artistique c'est un peu un passeport mondial.

 

As-tu eu des difficultés d’intégration dans les postes que tu as occupé avec ton bagage français ?

Non. J’étais boursier durant mes études à Penninghen et j’ai été classé parmi les premiers pendant 5 ans. J’étais entouré d’étudiants qui venaient d’autres classes et milieux sociaux que moi, j’ai déjà dû apprendre à m'intégrer à ce niveau-là. Mais en étant premier de l’atelier, on me respectait, on me demandait des conseils. Ça m’est resté. Travailler est le meilleur moyen de s’intégrer. Le fait aussi d’apprendre constamment, notamment les nouvelles technologies, c’est une méthode et une attitude qui m’ont toujours permis de réussir et de m'intégrer. Je suis toujours parti du principe que je ne savais rien et que j’avais tout à apprendre.

Artistiquement et créativement, qu’est-ce qui te manque en France aujourd’hui ?

On a une belle et riche culture en France quand même. On a de supers marques de luxe, on a des cinéastes géniaux… Ce qui manque en revanche, ce sont les gros budgets vraiment intéressants. Il y en a quelques-uns, dans le luxe, mais de manière générale, les gros budgets sont aux US, ou aux UK.

 

Tu penses revenir un jour en France ou c’est exclut de tes projets ?

Oui je pense, on vient d’ouvrir des bureaux à Paris pour Rodéo FX.

 

D’un point de vue personnel, arrives-tu à t'épanouir créativement et artistiquement ?

Oui, ça fait partie de moi, c’est ma raison d’être. Je peux mener de beaux et chouettes projets en agence mais il n’empêche que pour exprimer ce que je ressens sur la société et sur le monde ça ne peut pas se faire avec un projet publicitaire. L’argent que je gagne grâce à la pub, je l’investis pour mes courts-métrages et mes clips. Comme je suis assez connu dans l’industrie, ça me permet d’avoir de la visibilité sur mes projets personnels et de participer à des festivals, d’avoir de la presse. Actuellement je travaille sur un nouveau court-métrage qui traite de la bipolarité, ça s'appelle “les tempêtes bipolaires”. Je fais également le rap, la musique, les images...

Tu travailles seul dessus ?

Non, quand je fais un projet comme celui-là, j’ai des personnes qui travaillent pour moi. J’avais une équipe de 40 personnes par exemple pour « la dernière prophétie », mon court-métrage sur les religions et la science-fiction. Je ne fais pas le projet tout seul même si je le dirige entièrement. Je collabore d’ailleurs souvent avec des anciens de Penninghen sur ces projets.

 

Combien de courts-métrages as-tu produit ?

En tout, j’ai fait trois courts-métrages qui ont bien marché et un clip qui a également bien marché. Le nouveau sera mon quatrième, à mi-chemin entre le court-métrage et le clip.

 

Combien de temps te prennent ces projets ?

Chaque projet personnel prend environ quatre ans à réaliser. C’est un art encore différent que de faire un scénario. Il y a des règles pour écrire un film, tout comme pour faire de la peinture. Pour chaque projet, je passe un an à me mettre la tête dedans, être sûr de mon sujet et de mon angle. Pour le projet sur lequel je suis actuellement, il m’a fallu encore six mois pour écrire le rap en lui-même et encore six mois pour trouver les bons musiciens. Après, il faut filmer, réunir l’argent car un tournage coûte quand même entre 10 000 et 30 000 euros, sans parler de la 3D qui coûte chère. Comme je ne veux pas mener de projet médiocre, je veux produire quelque chose de fort visuellement, avoir un impact, donc mes projets me coûtent cher .

 

Pour chacun de ces projets, as-tu un plan de communication ou un plan média ?

Oui j’ai des journalistes qui travaillent avec moi depuis le début de ma carrière, qui m'aident à faire les Relations Publiques, donc j’ai toujours énormément de retombées presse sur mes projets. J'essaie de toujours prendre le temps d’expliquer ce que je fais car les sujets que je traite sont des sujets “grandes causes”, sociaux, qui parlent de religion, de pollution, de maladies mentales… Ça intéresse souvent les journalistes qui sont plus souvent habitués aux projets peut-être un peu plus fades dans le fond mais qui sont beaux dans la forme.

 

Comment entretiens-tu ta culture artistique aujourd’hui ? 

Je l’entretiens tout le temps, je travaille beaucoup. Je n’ai pas d’enfants donc j’ai plus de temps que la moyenne des gens. Le matin je travaille tôt, le week-end je regarde tout ce qui est sorti. Je suis avec attention les sorties des plus grosses pubs, les plus grosses installations expérimentales, l’intelligence artificielle…

Comment appréhendes-tu cette évolution croissante de l’intelligence artificielle ?

Tout n’est pas tout noir ou tout blanc dans ma tête. J’ai toujours deux points de vue. J’aime la technologie, j’ai tendance à installer les logiciels et à vouloir comprendre comment ça marche. J’ai toujours eu l’habitude d’essayer de comprendre les nouveautés. J’aime bien l'artisanat, la peinture, le dessin également. Mais si tu ne te plonge pas dans la technologie à temps, dans 10 ans t’es mort. Et ça me fait quand même un peu de peine. Chat gpt me fait de la peine pour les écrivains, Midjourney me fait de la peine pour les peintres et les illustrateurs. Stable diffusion et Runway pour les réalisateurs. Mais d’un autre côté, mon métier c’est d'intégrer ces choses- là et de savoir les utiliser à notre avantage. Si l’art doit changer de manière de faire et bien je changerai de manière de faire, mais ça va quand même faire disparaître des métiers que j’affectionne beaucoup. Je suis allé présenter Rodéo FX à de nombreuses agences de pub au Canada. Leurs équipes de créatifs me disaient qu’ils faisaient leurs moodboards avec Midjourney, qu’ils écrivaient une partie de leurs scripts avec Chat gpt…Ça veut dire qu’ils font moins appel à des roughmen et des copywriters, donc c‘est déjà en train de tuer des métiers.

 

As-tu un conseil pour les futurs étudiants à Penninghen ?

Je crois qu’il ne faut pas se satisfaire de ce que tu es à la fin de l’école. La société évolue très vite, surtout de nos jours, ça n’a jamais été aussi exponentiel. La technologie a plus évolué en un an que les quinze dernières années, ça va extrêmement vite. Donc pour moi si tu n’es pas capable de comprendre qu'il faut que tu continues à apprendre, que tu continues à t’adapter, tu es mort. La technologie évolue tellement vite que tu dois te demander sans cesse si tu vas continuer à être capable de t’adapter à la demande. Mon conseil c’est donc l’adaptation et l’humilité, même si on a quand même des acquis assez puissants en sortant de Penninghen.

 

Quels sont tes projets futurs ?

J‘écris actuellement une histoire sur l’alcoolisme soit pour en faire un court-métrage soit un film. Puis comme je continue la musique, j’ai des projets musicaux et aussi des projets de long-métrages. Tout va dépendre du pays dans lequel je suis, pour quelle compagnie je travaille, et où en est ma vie. Mais je continuerai toujours à créer jusqu'à ce que je meurs.

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INTÉGRER UN MASTER HORS “MONMASTER.GOUV.FR”

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admission

Découvrez comment intégrer un diplôme BAC+5 reconnu en Architecture Intérieure, en Communication ou en Direction Artistique, sans passer par la plateforme "MonMaster.gouv".

QU'EST-CE QUE MONMASTER.GOUV.FR ?

Monmaster.gouv.fr est une plateforme en ligne gérée par le Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation en France, conçue pour aider les étudiants en 3e année d’études post-bac à trouver leur formation BAC+5 en France. Sur le même modèle que Parcoursup, Monmaster.gouv.fr, recense les établissements publics afin de centraliser les candidatures et ainsi mettre en place un seul et unique calendrier d’admission. La plateforme permet aux étudiants de trouver des informations sur les programmes de Master proposés dans les établissements d'enseignement supérieur publics français.

Par conséquent, elle ne permet pas l’admission ou les candidatures en Mastère ou MBA dispensées dans des écoles privées spécialisées telles que les écoles de commerce, les écoles d'informatique, les écoles de management, les écoles de communication, les écoles d'art et de création, etc. Les titres RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles), tels que ceux délivrés à Penninghen en Architecture Intérieure et en Direction Artistique, ne sont pas proposés par la plateforme bien qu’ils soient certifiés et visés par l'État. La plateforme ne dresse donc pas un panorama exhaustif des diplômes BAC+5 existants et ne permet pas d’intégrer une école privée spécialisée.

TROUVER UNE FORMATION RECONNUE PAR L'ÉTAT APRÈS UNE LICENCE OU UN BACHELOR

Après avoir validé une troisième année d’études post-bac et obtenu 180 crédits ECTS ou obtenu un diplôme reconnu/certifié niveau Bac+3 (Licence, Bachelor ou diplôme d’État), il est possible de postuler pour des programmes délivrant un titre ou un diplôme Bac+5. Trois types d’établissements sont alors accessibles :

  • Les établissements universitaires (Université, IAE, IEP, etc), permettant d’obtenir un master (BAC+5) délivré par l’Éducation nationale
  • Les écoles supérieures publiques (école d'ingénieur, d'architecture, etc.), permettant d’obtenir un master (BAC+5) délivré par l’Éducation nationale
  • Les écoles privées (école de commerce, école de création, école de communication, etc.), permettant d’obtenir un Mastère (BAC+5) délivré par le Ministère du travail

Master, mastère, MBA : quelles différences et comment choisir ?

Les masters, mastères et MBA sont 3 diplômes de niveau BAC+5. Si le master et le MBA se préparent uniquement en 2 ans (quatre semestres) après l’obtention d’un BAC+3, le mastère quant à lui peut se préparer en 5 ou 2 ans. C’est notamment le cas du Mastère Communication de Penninghen.

Le master ne peut être délivré que par une université publique. Il s’agit d’un diplôme reconnu par le Ministère de l’Éducation Nationale. Il vient compléter un premier cycle d’études (la licence) et permet d’approfondir ses connaissances théoriques. Le Mastère est quasiment exclusivement préparé et délivré au sein d’écoles privées.

Il s’agit d’une certification professionnelle, sanctionnée par un Titre RNCP, reconnue par le Ministère du Travail. Le Mastère a une dimension résolument plus professionnelle que le master.

CANDIDATEZ HORS PLATEFORME MONMASTER.GOUV

Il est possible de postuler à des formations de Bac+5 en dehors de la plateforme Monmaster.gouv.fr. Penninghen propose 3 Mastères, accessibles en 2 ans après un BAC+3 :

 

Les conditions et modalités d'admissions sont propres à l'école et se font en dehors de la plateforme Monmaster.gouv.fr. Tout étudiant souhaitant intégrer un Mastère à Penninghen doit constituer un dossier de candidature qui sera soumis à une validation par la direction de la vie étudiante. Si le dossier est accepté, le candidat sera alors reçu pour un entretien d'admission.

TÉLÉCHARGER LE DOSSIER DE CANDIDATURE

Pourquoi préparer un BAC+5 en école privée spécialisée ?

À la différence des écoles publiques, les écoles privées proposent des programmes de formation plus professionnalisants et davantage spécialisés. C’est le cas de Penninghen, école d’art et de création, proposant des formations en Architecture Intérieure, en Communication et en Direction Artistique, axés sur les besoins spécifiques du marché du travail avec une approche pédagogique visant aussi bien l’émancipation créative que l'employabilité.

Grâce à une pédagogie alliant théorie et pratique, un corps enseignants constitué de plus de 130 professionnels en activité, tous experts dans leurs domaines, une période de professionnalisation de 6 mois minimum en 4e année ou encore des workshops avec des marques prestigieuses (Hermès, Lancôme, Comité Colbert, Nuxe, Polytechnique…) en 5e année, Penninghen est l’une des écoles d’art et de création les plus professionnalisantes.

Pour preuve, 97% des étudiants sont en poste dans les fonctions visées moins de 6 mois après l’obtention de leur diplôme. En somme, même si la plateforme Monmaster.gouv peut être une aide précieuse pour les étudiants en recherche de mastère, il est recommandé de chercher également des informations directement auprès des établissements pour obtenir une vision plus complète et personnalisée des programmes de mastères disponibles.

Nous vous invitons à prendre un rendez-vous téléphonique avec le service admission de l’école afin de répondre à toutes vos questions de façon individualisée.

 

Prendre un rendez-vous téléphonique 

 

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PRIX MET DE PENNINGHEN EN DIRECTION ARTISTIQUE

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prix met de Penninghen

Au cours de cérémonie de remise des diplômes de la promotion 2023, le Prix Met de Penninghen a été décerné en Direction Artistique à Jade Lombard, diplômée de Penninghen en 2013.

Une directrice artistique incarnée

Directrice de création, réalisatrice et photographe, Jade Lombard est sortie diplômée de Penninghen en 2013. Comme le montrait déjà son diplôme sur l’auto-promotion, elle était dans une démarche d’incarnation. Chercher à rester soi-même tout en répondant avec justesse à tout projet, tout défi. Protéiforme, Jade Lombard incarne LA directrice artistique. Curieuse, exigeante, audacieuse, elle met dans chacun de ses projets subtilité et raffinement, créativité et rigueur et ne se pose pas de limite à l’expression créative.

D’abord au service de l’édition et de la mode pour des projets comme le magazine de Louis Vuitton ou encore L’Officiel, Jade Lombard a ensuite eu le privilège de développer l’identité d’une marque dès sa conception jusqu’à sa commercialisation et son lancement en passant par sa création. Appelée par Baptiste Bouygues, le fils, et Marie-Lise Jonak, la mère, cofondateurs de la marque de parfums Ormaie, Jade Lombard en a entièrement dessiné l’identité visuelle mais pas seulement…. Du design des flacons, aux dessins des cabochons, tous taillés dans des essences de bois choisies, colorées, ainsi que les différentes campagnes de communication, Jade Lombard a signé l'univers de la marque.

Sa pratique de l’image lui permet également de produire en parallèle un travail plus spécifique à travers la photographie et la réalisation qu’elle a notamment développé dans des campagnes remarquées pour Louis Vuitton, Kenzo, ainsi que Chopard mais aussi Nina Ricci, Diptyque ou Givenchy.

“Mettre de la passion et du plaisir dans toutes les directions qu’on peut prendre”

“Je suis très émue et très touchée de recevoir ce prix. Au début, je ne me sentais pas tout à fait légitime quand Gilles me l’a proposé. Je pensais que c’était pour les “vraies” carrières, les “vrais” anciens. Et puis finalement j’ai pris du recul sur les dix dernières années. Et je dois dire que je suis assez fière finalement quand je vois tout assemblé là dans ce film et je suis assez heureuse de voir tout ça. Quand on fait un livre, un film, des photos, les gens ne comprennent pas forcément, même ceux du métier. Ce que je prenais pour une faiblesse donc, à savoir de faire pleins de choses différentes, et bien finalement c’est une force, et cette force est à l’image de l’enseignement de Penninghen. Si j’ai un conseil à donner, ce n’est pas de choisir forcément une direction, c’est de mettre de la passion et du plaisir dans toutes les directions qu’on peut prendre. Merci beaucoup.“

Discours de remerciement au cours de la cérémonie de remise des diplômes 2023, Mercredi 21 juin 2023, Salle Gaveau Paris 8e.

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MARTIN MASSÉ PRIX MET DE PENNINGHEN 2023 ARCHITECTURE INTÉRIEURE

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Martin Massé Prix Met de Penninghen Architecture 2023
Prix met de Penninghen

Au cours de la cérémonie de remise des diplômes de la promotion 2023, le Prix Met de Penninghen a été décerné en Architecture Intérieure à Martin Massé, diplômé de Penninghen en 2014.

Un créateur et designer à l’esthétique intemporelle

Major de sa promotion en 2014, Martin Massé complète sa formation à l’École Spéciale d’Architecture, diplômé Architecte HMONP avec les félicitations du jury.

Après la théorie, il pratique auprès de grandes agences telles que Joseph Dirand Architecture, Tristan Auer ou encore Wilmotte & associés. En 2017, il fonde sa propre agence Martin Massé Architectures intervenant à toutes les échelles du projet, de l’architecture au design intérieur d’habitation, restaurants, espaces marchands.

Parallèlement, créateur et designer, il développe du mobilier haut de gamme remarqué et prisé par les plus grands amateurs de design contemporain en France et à l’international. Sans effet ostentatoire et avec un évident raffinement dans les lignes comme dans les matériaux et la grammaire de style, le design de Martin Massé incarne une esthétique intemporelle, où le classique et le contemporain dialoguent. Séduite, l’actrice Gwyneth Paltrow a choisi pour pièce maîtresse de sa salle à manger la très belle table Marta, en marbre portugais d’Estremoz, éditée chez Kolkhoze, désormais une icône.

Martin Massé Prix Met de Penninghen Architecture 2023

“On est forcément exigeant quand on est passionné” 

"Je suis honoré de recevoir ce prix ce soir de la part d’une école qui a été importante pour moi, qui m’a appris à être passionné, à être exigeant. On est forcément exigeant quand on est passionné. Mais le plus important, une école qui m’a appris à être créatif. J’aimerais aussi profiter de ce mot pour remercier un professeur qui n’enseigne plus aujourd’hui à l’école mais qui a été très important pour moi, qui m'a appris que l’important c’était de rêver, et de faire rêver. Merci à Monsieur Armand Negroni. Pour finir, si je peux me permettre un conseil aux nouveaux diplômés, c’est de garder cette fougue créative que j’ai pu apprécier lors de vos diplômes. Vous serez forcément confrontés à des clients, à des entreprises, à des maîtres d’ouvrage, qui vous tireront vers une standardisation rassurante. Rudy Ricciotti disait que l’architecture est un sport de combat. Alors battez-vous ! Vous avez beaucoup de bonnes choses et de belles choses à faire valoir. Je vous remercie.”

Discours de remerciement au cours de la cérémonie de remise des diplômes 2023, Mercredi 21 juin 2023, Salle Gaveau Paris 8e.

Martin Massé Prix Met de Penninghen Architecture 2023

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MAJORS DE PROMOTION 2023

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PROMOTION 2023

Hugo Guénand Dalby, en Architecture Intérieure, Hadrien Dupin, en Communication et Lucas Babinet, en Direction Artistique sont les majors de la promotion 2023 de Penninghen.

MAJOR ARCHITECTURE INTÉRIEURE

Hugo Guénand Dalby a su captiver son jury et se distinguer avec UTØYA, le regard d’une île, une proposition architecturale totale, qu’il a choisi de narrer plutôt que de décrire.

“15:26 - Une bombe explose dans le centre d’Oslo, 8 personnes rendent l’âme, 15 sont blessées.
17:22 - L’île d’Utøya est assaillie, 69 personnes majoritairement entre 15 et 16 ans sont cueillies par la mort, 200 sont blessées. 20:06 - Drøbak, à 30 minutes d’Oslo, je suis assis dans le salon et espère ne pas voir défiler un nom familier parmi les 77 victimes nommées à l’écran.
20:10 - Le nom de Diderik apparaît. Pas un mot, seulement des sanglots. Moment interminable. Cela m’a paru une heure.

12 ans après - Il est question d’honorer ces âmes chères envolées ainsi que toutes les âmes perdues sans relation nécessaire avec le 22 Juillet 2011. Utøya et la Norvège appellent à la rémission. La venue sur Utøya doit être vécue pleinement. L’architecture proposée n’est pas à part, elle fait partie intégrante de l’île. Les perceptions du lieu varient en fonction des visiteurs. L’espace vit grâce à la volonté unique de chacun et devient un espace de réappropriation. Nous ne parlons pas d’un mémorial mais d’un hommage à la vie.”

Le projet UTØYA a fait l’objet d’un bel article dès le mois de juillet 2023 dans la revue Archistorm, consacrée à l'architecture, au design et à l'art contemporain.

Diplôme suivi par Anthony Fitoussi.

MAJOR COMMUNICATION

Hadrien Dupin avec son édition CARA, le visage sous tous les angles, a retenu l’attention du jury, séduit par l’angle éditorial et visuel de cette édition annuelle.

“Si “ le visage est le miroir de l’âme ”, il est surtout le reflet des normes de beauté d’une époque. Cara, du latin “ tête ”, “ visage ” est un magazine monothématique, en version imprimée et digitale, publié une fois par an. Chaque nouvelle édition porte sur une partie différente du visage et convoque les professionnels à l’initiative des codes de la beauté ainsi que ceux qui les décryptent, pour en explorer toutes les dimensions. Le premier numéro, qui porte sur le nez, partage anecdotes historiques, séries d’images, et analyses de tendances autour de cet appendice, à la fois source de fierté et de complexes.”

Le design graphique de la revue de 192 pages est assuré par Caroline Sieurin, diplômée en 2019. Lancé le 4 juillet 2023, le premier numéro de Cara propose six couvertures distinctes. La revue est disponible dans les librairies parisiennes 0fr, Yvon Lambert, Cahier Central et Librairie Sans Titre.

Diplôme suivi par Isabelle Moisy-Cobti et Simon Descamps.

MAJOR DIRECTION ARTISTIQUE

Lucas Babinet a mis en scène son combat visuel avec l’Intelligence Artificielle. AI & I, duel photographique contre Midjourney a intrigué et séduit le jury observant l’auteur se confronter à la machine et ses limites créatives.

“AI&I est une compétition technique et créative entre une Intelligence Artificielle et moi-même dans un concours de mises en scènes photographiques. J’ai d’abord réalisé une série de photos que j’ai ensuite demandé à l’IA Midjourney de reproduire selon une description très précise que l’on appelle ‘prompt’. L’idée de ce travail a d’abord été de tester la capacité technique de l’IA, son réalisme, de voir si elle pouvait transmettre des émotions puis de tester ensuite les limites de sa liberté d’expression. Enfin mettre à l’épreuve son autonomie et comprendre à quel point la machine a besoin d’être accompagnée pour créer des images satisfaisantes à mes yeux.”

Diplôme suivi par Dominique Richon.

Mention spéciale

Fait rare, une mention spéciale a été symboliquement décernée à la demande du jury au projet Paraboles, sacralisation des images de Hiba Baddou en Direction Artistique pour la qualité du travail présenté.

“Métrage fictionnel rétro-futuriste Paraboles a pour but d’universaliser et de métaphoriser les questionnements autour de l’immigration et l’enracinement. La parabole est un objet qui, en renvoyant des images venues d’ailleurs, a donné envie à certaines populations de quitter leur pays. Elle est aussi une figure de rhétorique qui utilise les événements du quotidien pour illustrer une doctrine. Comment les images véhiculées par les antennes paraboliques nous ont-elles fait traverser le ciel à la recherche d’une vie meilleure ? La Parabole apparaît comme une figure totem et sera la narratrice de cette histoire. La création d’un passeport imaginaire ainsi que d’un livre sacré viendra appuyer et métaphoriser cette réflexion.” Le film Paraboles a été présenté dans la sélection de la 16è édition du festival itinérant de courts-métrages Les Nuits Med, de juin à septembre 2023 (Corse, Paris, Toulon…) dans la catégorie Expérimental.

Diplôme supervisé par Alexandre Courtès.

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JURY DE PROMOTION 2023

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PROMOTION 2023

Autour du président de jury et parrain de la promotion, le créateur Jean-Charles de Castelbajac, soixante-huit personnalités entièrement souveraines ont accepté généreusement d’entrer en dialogue le temps d’une journée avec la jeune création. Toutes et tous ont eu la responsabilité d'évaluer, en toute liberté, les projets de diplômes, présentés par chaque étudiant, dans cet échange privilégié et unique qu’offre ce format unique entre futurs professionnels et personnalités aguerries.

Immenses professionnels, français et internationaux, issus des médias, de la communication, d’institutions culturelles, du secteur industriel; entrepreneurs, plasticiens, designers, concepteurs ou encore compositeurs, cinéastes, chorégraphes, journalistes, publicitaires, architectes, éditeurs ou photographes, représentant des agences, des entreprises, des studios, des marques ou encore des institutions de renom ont évalué selon les critères objectifs d’une grille mais également 134 étudiants de la promotion. Depuis les Pays-Bas en passant par l’Australie, l’Italie, la Grande-Bretagne ou encore la Russie, vingt membres en Architecture Intérieure, quatorze en Communication et trente-quatre en Direction Artistique, se sont livrés à l’exigeant exercice de l’évaluation des diplômes de fin d’études. Le jury a décerné trente-neuf mastères d’architecture intérieure, vingt-huit mastères de communication et soixante-sept mastères de direction artistique en images et médias. Un très bel hommage à la créativité et à la maîtrise de ces jeunes professionnels par leurs pairs. Additionnée au contrôle continu, l’évaluation a permis de faire émerger les trois majors ainsi qu’une mention spéciale à titre exceptionnel. Cette fructueuse et intense journée s’est achevée dans les jardins de la Maison de l’Amérique latine, l’occasion d’une sympathique et chaleureuse soirée cocktail réunissant autour de Gilles Poplin et Jean-Charles de Castelbajac, l’ensemble des membres du jury et l’équipe enseignante constituée de professionnels.

 

LISTE JURY ARCHITECTURE INTÉRIEURE

  • Sylvie ADIGARD Journaliste
  • Sammy BERNOUSSI Designer industriel et consultant, Hall Haus & N Fiberz
  • Anne DÉMIANS Architecte et urbaniste, Architectures Anne Démians
  • Claire DUFLOS Vice-présidente Marketing Lagardère Travel Retail
  • Goliath DYÈVRE Designer
  • Rodney EGGLESTON Principal Architect, Director, March Studio, Melbourne
  • Philippe GARCIA Photographe
  • Mathias KISS Designer
  • Mathieu LEHANNEUR Designer
  • Hervé LEMOINE Président du Mobilier national
  • Hubert de MALHERBE Président et directeur de création, Agence Malherbe Paris
  • Sébastien MASCHINO Directeur associé de la revue Archistorm, directeur de publication de The Steidz magazine
  • Martin MASSÉ Architecte et designer, Martin Massé Architecture
  • Émilie METGE VIARGUES CEO/Présidente Christofle
  • Ana MOUSSINET Fondatrice de Ana Moussinet Interior Design
  • Adeline RISPAL Architecte et scénographe, dirigeante Ateliers Adeline Rispal
  • Mégane SERVADIO Décoratrice d’intérieur, cofondatrice du studio ETTTORE
  • Monica TAVERNITI Architecte, designer et fabricante
  • Guillaume TERVER Architecte d’intérieur, fondateur de CXT, LeLAD, et LeLAD Éditions
  • Victoria WILMOTTE Designer

LISTE JURY COMMUNICATION

  • Marc BEAUGÉ Journaliste, L’Étiquette / Quotidien
  • Juliette de BLÉGIERS Présidente Leblon Delienne
  • Nicolas BORDAS Vice-président TBWA\WORLDWIDE 
  • Patrice CHAZOTTES Directeur de l’association Clermont-Ferrand Massif Central 2028 
  • Jean-Max COLARD Responsable Service de la Parole, Centre Pompidou, Paris 
  • Soline DELOS Journaliste, ELLE / ELLE Décoration 
  • Sylvie GRUMBACH Directrice 2e Bureau 
  • Alexandre GUIRKINGER Photographe 
  • Marzena JARCZAK Journaliste, créatrice de Out & About 
  • Yvannoé KRUGER Commissaire d'exposition, directeur de Poush 
  • Thomas LÉLU Directeur artistique, galeriste La Cité 
  • Christine d’ORNANO Directrice Générale Sisley 
  • John Jefferson SELVE Écrivain, éditeur, fondateur de la revue littéraire et artistique Possession immédiate 
  • Fabien VALLÉRIAN Directeur international Art & Culture Maison Ruinart

LISTE JURY DIRECTION ARTISTIQUE

  • Imruh ASHA Stylist and Fashion Director, Dazed 
  • Colette BARBIER Présidente de la Source, Paris 
  • Étienne BARDELLI Designer Graphique et Artiste 
  • Fabien BARON Founder, Chief Creative Officer, Baron & Baron 
  • Christophe BRUNNQUELL Directeur de création 
  • Anne-Laure CAVIGNEAUX Creative Director, March Studio, Melbourne 
  • Tony CHAMBERS Founder of Design Consultancy, TC & Friends 
  • Agnès DAHAN Directrice artistique, Agnès Dahan Studio 
  • Thomas DARIEL Designer, fondateur de Maison Dada et Dariel Studio 
  • Jean-Benoît DUNCKEL Compositeur 
  • Thomas ERBER Esprit libre 
  • Gaëlle GABILLET Designer, Studio GGSV 
  • Benjamin GRILLON Directeur de création 
  • Carlijn JACOBS Photographe, Art + Commerce 
  • Lolita JACOBS Directrice de création JACOBS+TALBOURDET-NAPOLEONE 
  • Marie KALT Éditrice, Les Éditions de l'Amateur
  • Erwan LE LOUËR Fondateur le gramme 
  • Jade LOMBARD Directrice de création, réalisatrice, photographe 
  • Olivier MASSART Fondateur et directeur artistique de La Mode en Images 
  • Mathieu MERCIER Artiste plasticien 
  • Iris de MOÜY Artiste 
  • Harry NURIEV Creative Director, Crosby Studios 
  • Diane PERNET Founder of ASVOFF (A Shaded View on Fashion Film) 
  • Antoine PLATTEAU Directeur de la décoration des vitrines Faubourg Saint-Honoré, Hermès 
  • Damien POULAIN Artiste peintre 
  • Philippe RAMETTE Artiste plasticien 
  • Régis ROINSARD Cinéaste 
  • Adélia SABATINI Éditrice Thames & Hudson 
  • Jérôme SANS Directeur artistique, cofondateur du Palais de Tokyo, curateur, Studio Jérôme Sans 
  • Jean-Baptiste TALBOURDET-NAPOLEONE Directeur de Création M Le magazine de Monde et Jacobs+Talbourdet-Napoleone 
  • Émilie URBANSKY Directrice Image, Head of creative content, Sony Music Entertainment France 
  • Stéphane VILLARD Designer, Studio GGSV 
  • Léo WALK Danseur, chorégraphe, directeur artistique et modèle 
  • Pedro WINTER Producteur, Ed Banger records

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JEAN-CHARLES DE CASTELBAJAC, PARRAIN DE LA PROMOTION 2023

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PROMOTION 2023

“Je suis un Président du jury très fier”

Je suis dans l’émotionnel. C’est en réalité un enchaînement d’événements qui ont fait que je suis le Président du jury de Penninghen. Après une longue quête, j’ai engagé il y a trois ans, une ancienne de Penninghen qui venait d’être diplômée, Emma de Gramont. Je faisais les interviews de jeunes gens qui voulaient être mes assistants, qui doivent ressembler à des canifs suisses sachant tout faire puisque je suis protéiforme, j’aime faire de la mode, j’aime faire de l’art, j’aime faire des installations, j’aime faire des performances, habiller même l’Eglise …. Lorsqu’on faisait ces interviews en facetime, je considérais très important ce qu’il y avait derrière la personne. Comment elle avait préparé son mur derrière. Le premier garçon que j’ai interviewé, c’était un “bordel sans nom”, je voyais des choses empilées et je me disais qu’il n'arriverait jamais à ranger mon bureau. Le deuxième, c’était rien…un mur, un chat qui passait de temps en temps, aucune construction. Et puis j’ai interviewé Emma. Et là, l’image était construite comme un Mondrian. Il y avait une lampe champignon en bas à droite, quelque chose de vertical sur la gauche, et puis Emma devant. Et après quelques questions, là je me suis dit, “elle est dans le cadre”. On est allé rue du Dragon avec Emma, pour terrasser le dragon, puis j’ai vu la porte de son école ouverte. Il y avait là un grand tableau noir, et j’ai dessiné un ange à la craie. Je dessine des anges depuis trente ans sur les murs de Paris et là, je l’ai fait sur un tableau noir. Je lui avais proposé de revenir sur les traces de son école et Gilles a vu cet ange. Il s’est dit que l’auteur devait être le Président du jury.

“JE SUIS UN MAGNET FORGÉ DE CURIOSITÉ POUR LES CHOSES DE DEMAIN, DISRUPTIVES, PAS “NORMALES”, LE BEAU BIZARRE (…). C’EST CE QUI ME FAIT ME TENIR DROIT ET CRÉATIF”

 

On n'est jamais un bon président si on n’a pas des ministres de grande qualité. Je voulais un jury qui me ressemble, qui soit aussi multiple, aussi protéiforme, aussi tentaculaire, aussi diversifié que mon regard. J’ai un regard au 21e siècle qui n’est pas le même que celui du jeune créateur que j’étais lorsque j’avais votre âge. J’ai 73 ans aujourd’hui mais à l’intérieur j’ai 30 ans. Je pourrais avoir une discussion avec vous sur l’art contemporain d’aujourd’hui, pas uniquement sur celle de mes années 80. Je pourrais vous parler d’électro, de design. Je suis un magnet. Je suis un aimant forgé de curiosité; pour les choses de demain, pour les choses disruptives comme disent les anglais, pour les choses pas “normales”, le beau bizarre, les choses qui ne sont pas dans la norme, qui peuvent être avant-garde, qui peuvent être transgressives… c’est ce qui me fait me tenir droit et créatif. J’ai voulu un jury qui soit un peu comme les facettes des yeux d’une mouche. On a eu beaucoup de gens d’exception, de toutes générations, des designers émergeants, comme des chefs d’industrie, chorégraphes, compositeurs, photographes, architectes, journalistes, cinéastes … On a eu vraiment, je crois, le jury le plus extraordinaire.

"ILS ONT AIMÉ QUE VOUS LES REGARDIEZ DANS LES YEUX. ILS ONT AIMÉ QUE VOUS SOYEZ CONVAINCUS."

La veille du jury, je me suis souvenu de ma masterclass quand j’ai échangé avec vous. Je me suis alors demandé “est-ce qu’ils m’ont écouté ? Est-ce que je les ai motivé assez ? Parce que là, le jury, c’est du lourd et on a constitué un jury extraordinaire”. La veille, j’ai donc eu un peu de mal à m’endormir. Je me suis dit “c’est comme une bataille, il va y avoir une confrontation”. Déjà ce jury va devoir faire un groupe, faire une masse face à laquelle il va y avoir “ma” promotion. Eh bien je dois vous le dire, ça a été remarquable ! Remarquable ! Ils ont adoré votre travail. Ils ont aimé vos projets et ils ont aimé la manière dont vous en avez parlé. Ils ont aimé que vous les regardiez dans les yeux. Ils ont aimé que vous soyez convaincus. Ce n’était pas de l’ornemental, c’était “du lourd” aussi, de votre côté. Pourquoi ? Parce que vous n’y avez pas mis seulement votre travail, on sait que Penninghen est réputée pour être dure comme école, mais surtout la discipline. C’est formidable cette discipline. J’ai enseigné à l’Université de Vienne en Autriche pendant dix ans et j’ai compris ce qu’était la discipline et cette chose à transformer. Il y a le travail, présent partout, et la discipline. On a vu des ouvrages prêts à être édités, des mises en page remarquables, des propos d'architecture incroyables, des utopies transformées de telle manière qu’on y croit. C’est extraordinaire. Je veux vraiment vous féliciter pour ça. Ce qui m’a le plus ému dans tous les projets, c’est que vous êtes de retour au contact avec l’âme; avec l’âme et avec le temps. Je trouve que c’était l’une des marques les plus fortes de tous vos projets. Ce temps qui passe, les générations qui ont disparu, les générations qui vieillissent. Cette idée de cristalliser au travers de la beauté, au travers de l'art, le temps qui passe.

 

"AVOIR UN STYLE NE VEUT PAS DIRE EN ÊTRE PRISONNIER. IL FAUT LE RÉINVENTER EN PERMANENCE, EN CONTINUITÉ. IL FAUT SE RÉINVENTER."

Donc je suis ce soir un Président du jury très fier. J’ai essayé de bousculer au maximum Gilles, qui a aimé se faire bousculer. Il m’a laissé faire l’invitation, on a castelbajaquisé les diplômes, qui sont absolument magnifiques. Maintenant c’est la vie qui va commencer, c’est la dernière fête ce soir, mais aussi la première ! Vraiment ne lâchez rien ! Je vais dire une dernière chose sur moi : j’ai un style. Il plaît ou il ne plaît pas, mais c’est moi, et je ne l’ai jamais lâché. Cependant avoir un style ne veut pas dire en être prisonnier. Il faut le réinventer en permanence, en continuité. Il faut se réinventer. Merci à vous tous !

 

Discours Jean-Charles de Castelbajac, président du jury, parrain de la Promotion 2023, Cérémonie de remise des diplômes, Mercredi 21 juin 2023, Salle Gaveau Paris 8e.

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PROMOTION 2023

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PROMOTION 2023

La promotion 2023, parrainée par l’artiste créateur Jean-Charles de Castelbajac, a été remarquée pour sa grande diversité, l’ambition des propositions et l'acuité des présentations. Le très beau jury réuni cette année, constitué de 68 professionnels, a délivré 39 diplômes en Architecture Intérieure, 28 diplômes Communication et 67 diplômes en Direction Artistique.

“JE SUIS UN PRÉSIDENT DU JURY TRÈS FIER. J’AI VU DES PROJETS PRÊTS À ÊTRE ÉDITÉS, DES PROPOS D'ARCHITECTURE REMARQUABLES, DES UTOPIES AUXQUELLES ON CROIT. C’EST EXTRAORDINAIRE !”.

 

Promotion Jean-Charles de Castelbajac

“Vraiment ne lâchez rien ! Avoir un style ne veut pas dire en être prisonnier. Il faut le réinventer en permanence, en continuité se réinventer”, ainsi Jean-Charles de Castelbajac a terminé son très beau discours d’introduction lors de la cérémonie de remise des diplômes de la promotion 2023 sur la scène de la Salle Gaveau, le mercredi 21 juin 2023. Immense créateur, éternel curieux, il se nourrit de la vitalité créative de la jeune création avec laquelle il dialogue, sans surplomb ni condescendance, mais en toute franchise et générosité comme il l’a déjà prouvé à l’occasion de sa masterclass, donnée à l’école en mars 2023.

Par sa bienveillance, son honnêteté et son engagement à conduire la présidence du Jury qu’il a constitué avec Gilles Poplin, Jean-Charles de Castelbajac aura idéalement et entièrement rempli son rôle de parrain de la promotion qui porte désormais son nom partageant avec elle le trophée qu’il a reçu au nom de Penninghen, des mains de Gilles Poplin, son concepteur.

Ce jury, qu’il a voulu à son image, protéiforme et exigeant, curieux et intègre, divers, ouvert à la découverte et prompt au dialogue, a salué la qualité des projets, impressionnés par la diversité des techniques et leur incontestable maîtrise, ainsi que par la variété des propositions présentées, audacieuses souvent, surprenantes, parfois, singulièrement remarquables.

L’ULTIME ÉTAPE VALIDÉE PAR LES PAIRS

L’exercice du diplôme est la dernière étape de la formation des étudiants de Penninghen qui, depuis plus de 50 ans, soumettent leur ultime projet à un jury entièrement constitué de professionnels aux personnalités très diverses, aux profils et aux expertises multiples, hommes et femmes, directeurs artistiques, directeurs de création, architectes, designers, scénographes, compositeurs, cinéastes, chorégraphes, producteurs, journalistes, auteurs, illustrateurs, industriels, issus de tous les secteurs, culturels, médiatiques ou industriels qui entrent en dialogue avec leurs futurs collaborateurs.

“Ce que vous avez appris, c’est à être courageux, parce que pour vivre il faut du courage, être résilient, et a fortiori dans la création, quand on est à la manœuvre, quand on doit sortir des choses de soi, on doit les communiquer aux autres, les partager pour qu’elles puissent exister car il n’y a pas de création sans production et réalisation. Trouver un intérêt dans tout est avant tout ce qu’est la création. Comme disait un des pères fondateurs de l’école, Jacques-Nathan Garamond “La création, c'est l’imprévisible devenu nécessité”. C’est parce qu’il y a de l’inconnu que l’on peut trouver ça challengeant.” Extrait du discours de Gilles Poplin lors de la cérémonie de remise des diplômes, mercredi 21 juin 2023, Salle Gaveau Paris 8e.

134 diplômés rejoignent le réseau alumni de Penninghen en 2023

L'ensemble des diplômés de la promotion a été unanimement félicité par le jury, tous ayant reçu une mention. Trois étudiants ont particulièrement retenu l’attention du jury :

  • Hugo Guénand Dalby, major en Architecture Intérieure avec son projet "UTØYA", le regard d’une île
  • Hadrien Dupin, major en Communication pour "CARA", le visage de tous les angles 
  • Lucas Babinet, major en Direction Artistique Image et Média avec "AI & I", duel photographique contre Midjourney.

Fait exceptionnel, un projet a retenu l’attention de nombreux membres du jury qui ont demandé à accorder une mention spéciale symbolique au projet "Paraboles", sacralisation des images de Hiba Baddou en Direction Artistique pour la qualité du travail présenté.

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