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Créateur visionnaire, Jean-Charles de Castelbajac, a relaté à travers exemples, histoires, rencontres, collaborations, comment, par sa démarche créative, il a anticipé ce qui constitue aujourd’hui les bases de la nouvelle création : l’art et la mode. La fusion des supports ou celle entre des univers à priori incompatibles, incongrus voire inattendus, n’a jamais été un frein à son processus créatif mais plutôt un stimulus. Inventeur du concept de collaborations, il a été notamment sollicité par Swatch, Weston, K Way, Aigle, la Faïencerie de Gien... ou encore United Colors of Benetton dont il a “boosté” l’image de marque auprès du public, grâce à ses collections produites entre 2018 et 2022.

"LE STYLE N'A PAS D'ÂGE CONTRAIREMENT À LA MODE." 

Ce passionné d'héraldique, étude des armoiries et des blasons, de vexillologie, science des drapeaux, de sémiotique, mais aussi de pop art comme du monde de l’enfance, réunit ces dualités dans son art comme dans son travail pour la mode ; ses thèmes de prédilection tournent autour de l’épique, l’histoire, les traditions et l’alternatif, l’underground et l’expérimental.

Insatiable curieux, promoteur de l’échange et du dialogue artistique, Jean-Charles de Castelbajac a rappelé aux étudiants combien le style, à la différence de la mode, nourrit le processus créatif et installe la création dans le temps.C’est en directeur de style qu’à l’occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse de 1997, il a conçu et dessiné la chasuble du Pape Jean-Paul II, ainsi que celles de l’ensemble des évêques et prêtres, offrant un univers visuel réjouissant et accueillant, le spectre coloré d’un audacieux et paisible arc-en-ciel pacificateur.

S’il a rappelé pourquoi et comment son univers artistique se décline autour d’une gamme chromatique courte, composée de bleu, jaune, rouge, vert, Jean-Charles de Castelbajac a également évoqué sa récente pratique de street-artist “craieateur”, “posant" ses anges à la craie blanche, sur les murs des villes qu’il traverse, témoins éphémères de son passage comme autant de gardiens qui veillent.

Généreux en anecdotes et souvenirs, le créateur a expliqué combien il aime surprendre autant qu’apprendre des autres et combien les contrastes et les oppositions l'inspirent. Les personnalités fortes, aux univers codés, stimulent sa créativité. Ainsi, ses collaborations avec le peintre Keith Haring, la chanteuse Lady Gaga, le photographe Robert Mapplethorpe, le styliste Imruh Asha, le chanteur et musicien Julien Granel ​​ou encore le producteur Pedro Winter, sont autant d'occasions de nourrir un dialogue créatif jamais terminé qu’il entretient fidèlement. En 2021, son travail artistique généreux et singulier a fait l’objet d’une jubilatoire exposition intitulée le Peuple de demain intelligemment programmée à la fameuse galerie des enfants du Centre Pompidou qui voyage désormais dans le monde entier.

Ces précieux souvenirs sont venus nourrir une magistrale masterclass, riche, enthousiaste et généreuse en conseils et encouragements qui sauront certainement profiter à la promotion venue l’écouter, laquelle a eu l’immense joie, ce soir de mars, d’apprendre que Jean-Charles de Castelbajac serait d’ici quelques semaines leur parrain et président de jury. Bouquet final !

Cette conférence s'inscrit dans le cycle réservé à tous les étudiants de 5e année de formation architecture Intérieure, de formation communication et de formation direction Artistique dans le cadre du cours de Brand curation conçu et conduit par Gilles Poplin, directeur de Penninghen.

Penninghen, école d’art et de création, propose un cursus de formation diplômant en 5 ans en architecture intérieure, communication ou direction artistique. Les trois cursus démarrent par une première année commune à l'ensemble des étudiants : l’année préparatoire en arts appliqués.

Cette première année pose des bases communes à l'acquisition des fondamentaux techniques et académiques indispensables pour poursuivre ses études en création.

Comment intégrer la prépa en arts appliqués de Penninghen ?

Seuls deux pré-requis sont impératifs pour intégrer la première année de Penninghen :

• Avoir 17 ans minimum
• Niveau terminale (post-bac)

Penninghen est la seule école d’art et de création qui accepte les étudiants :

• Sans condition de niveau artistique (la méthode proposée en année préparatoire permet d’intégrer l’école sans savoir dessiner)
• Sans étude de dossier ni entretien (tous les parcours et toutes les filières suivies au lycée permettent d’intégrer la prépa) Sans concours (l’école laisse un an à chacun pour acquérir les bases de la création)
• Sans passer par la procédure Parcoursup (les inscriptions ouvrent chaque année en octobre pour la rentrée suivante)

La procédure d’admission est simple pour assurer son inscription à Penninghen :

• Télécharger le dossier d’inscription
• Le retourner complété, signé et accompagné des frais d’inscription et de scolarité (par voie postale ou remise en main propre)

TÉLÉCHARGER LE DOSSIER D’INSCRIPTION

Devant de futurs professionnels, potentiels collaborateurs, y compris en direction artistique et communication qu’elle est également amenée à côtoyer, Ana Moussinet a choisi les mots justes et pour un dialogue fécond, nourri par son expérience. Diplômée de l’Ecole d’architecture Paris la Villette il y a un peu plus de vingt ans, l’architecte a expliqué que rapidement le choix de se tourner vers l’architecture intérieure s’est imposé, stimulé par le foisonnement des possibles que la discipline offrait et les perspectives créatives qu’elle promettait.

Au sein de sa propre structure, Ana Moussinet met à profit son expertise de l’architecture dans son approche et la vision qu’elle développe au gré de ses projets d’architecture intérieure. Mettant littéralement la création et la notion de l’expérience au centre de sa réflexion et de sa démarche, elle ne cherche pas le “geste pour le geste”. Humble sans être invisible, elle sait s’effacer avec subtilité pour mieux laisser s’exprimer le lieu, l’espace, le volume qui lui sont confiés. 

“La lumière construit l’espace autant qu’un matériau.”

Par des jeux de lumières, de couleur, de matériaux, l’architecte d’intérieur qui incarne parfaitement l’aposition des deux termes, aborde le lieu comme si elle “l’écrivait”. En ce sens, le narratif tient une place importante dans sa démarche. Les designers dont elle choisit les pièces de mobilier, les artisans qu’elle fait intervenir, les plasticiens, peintres ou sculpteurs qu’elle convie à travers leurs œuvres, sont autant d’indices qui prouvent sa capacité à penser les lieux avant tout comme des pièces qu’elle compose, écrit, narre, pour mieux les donner à lire et à s’y plonger.

“Quand je structure ma pensée et mon discours pour mon client, je dois être habitée et convaincue”

Pour Ana Moussinet les notions d’échelle sont primordiales. “D’un hôtel 5 étoiles de 180 chambres à l’autre bout du monde, à l’identité d’une boutique située à deux pas de son studio dans le Marais, en passant par le dessin d’un luminaire façon bijoux, Ana se consacre à chaque projet avec le même enthousiasme, le même savoir-faire.” comme la présente l’un de ses distributeurs, l’éditeur de meubles Ligne Roset. 

Dans sa pratique, la notion d’usage de l’espace, de l’expérimentation et de la fonctionnalité sont essentielles à sa démarche créative et conceptuelle. L’expertise qu’elle a pu développer dans certains secteurs comme l'hôtellerie lui permet de développer une théorie esthétique qui s’appuie sur une équation qui intègre la donnée du service, celle de l’expérience et au centre celle de l’usage, le tout dans un contexte de cohérence et d’esthétique. Les contextes comme les usagers sont divers. Les codes sont identiques. 

“Le client n’est pas un sachant”

Elle conçoit chaque intérieur comme une espace unique et singulier, auquel elle souhaite donner à la fois une âme et un sens. Jamais le beau pour le beau. Pour Ana Moussinet, la notion de service, de fonction sont des données essentielles à son approche et dans les réponses qu’avec ses équipes, elle propose aux commanditaires qui viennent la chercher.

“Il faut savoir comprendre les attentes des usagers, du commanditaire ou du client mais savoir rester fidèle à ses convictions.”

Le design d’usage ne varie pas dans son objectif, seul le discours pour en parler, l’intuition pour le créer sont divers. C’est pourquoi l’ensemble des propositions d’Ana Moussinet est aussi riche et se compose d’autant de variations, de nuances, toutes singulières lesquelles constituent néanmoins un tout, cohérent et identifiable, qui est sa signature. 

Cette conférence s'inscrit dans le cycle réservé à tous les étudiants de 5e année de formation architecture Intérieure, de formation communication et de formation direction Artistique dans le cadre du cours de Brand curation conçu et conduit par Gilles Poplin, directeur de Penninghen.

©Benoit Linero
©Anna Moussinet  

Créée en 1995 par Michaël Boumendil, l’agence Sixième Son accompagne aujourd’hui plus de 450 clients de toutes tailles et de tous secteurs d'activité à développer leur image de marque par le son. La dizaine de créatifs, français et internationaux, intégréé à l’agence composent des identités sonores pour des marques, parfois de quelques notes, entendues par des millions d’oreilles à travers le monde. 

Pour créér, les concepteurs ont besoin de commencer par comprendre la vision des marques qui les interrogent et s’immergent au cœur de leurs environnements pour s’en imprégner afin de leur proposer une réponse créative sonore idoine. 

Leur méthodologie, éprouvée, s’inspire avant tout de l’ADN de la marque. Pour Sixième Son, chaque histoire est différente. L’agence crée un territoire musical et un système complet pour chaque marque, chacune bénéficiant d’une création sonore unique et sur-mesure.

"nous accompagnons les marques à capitaliser sur le patrimoine émotionnel pour se démarquer"

Ils conçoivent un véritable langage musical, une “identité sonore”, qui “ressemble” à l’institution ou la marque qui l'interroge ; une traduction sonore de l’image et du message qu’elles souhaitent porter auprès de leurs publics. Ils créent et déploient pour la marque un langage sonore propre, unique, qui lui ressemble, en cohérence avec ses messages et l’image qu’elle souhaite véhiculer auprès de ses cibles.

L’ équipe de 40 collaborateurs qui accompagne les marques en France et à l'international est constituée d’experts de la communication, de la musique et du design.

Les études sur lesquelles s’appuie Sixième Son indiquent que si la musique ou le son est en phase avec les valeurs de la marque, les consommateurs se souviendront beaucoup mieux d’elle. Le son est un sens qui agit immédiatement sur le souvenir.