SALOMÉ AZOULAY DIPLÔMÉE EN DIRECTION ARTISTIQUE EN 2022

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Salomé Azoulay, diplômée et major de promotion en Direction Artistique en 2022, se destinait à une carrière scientifique avant de rejoindre les tabourets de Penninghen. Moins d’un an après l’obtention de son diplôme, elle est revenue sur ses souvenirs d’étudiante et les apprentissages qu’elle a tirés de ses études à Penninghen

Pourquoi as-tu choisi de faire tes études à Penninghen ? 

J’avais un parcours plutôt scientifique, après mon bac j’avais fait deux ans de médecine puis j’ai commencé une licence de biologie que j’ai arrêté pour des raisons personnelles. C’est à ce moment-là de ma vie que j’ai commencé à peindre et assez naturellement j’ai voulu m'orienter vers des études artistiques. Je voulais absolument suivre une formation professionnelle, qui préparait à un métier. Je ne voulais pas devenir ”artiste”. C’était une amie de ma sœur qui avait fait la prépa qui m’a parlé de Penninghen.

 

Quels souvenirs gardes-tu de ton année préparatoire en arts appliqués à Penninghen ?

C’était une année très intense, le rythme était assez soutenu, il y avait une charge de travail conséquente. Chaque rendu que nous avions à faire prenait beaucoup de temps mais c’était génial de pouvoir dessiner tout le temps. Les cours me plaisaient beaucoup, je ne voyais pas passer les heures. Malgré l’esprit de compétition qu’on pouvait ressentir par moment, je me suis fait des amis supers. La compétition rapproche en fait et permet de créer des liens. Tout seul ce n’est pas gérable.

 

Comment définirais-tu la pédagogie de Penninghen ?

La pédagogie de l’école est plutôt stricte, il y a des règles et des contraintes à respecter pour l'ensemble des rendus que nous devons faire. Une rigueur s’impose à nous mais c’est une bonne rigueur. On prend le pli et ça devient naturel. C’est une pédagogie qui est basée sur la découverte. Il y a en fait peu de théorie et beaucoup de pratique. On apprend vraiment en s’exerçant, en faisant des erreurs. Personnellement, c’est en faisant des “mauvais rendus” que j’ai appris ce qu’il fallait faire et ne pas faire.

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Trouves-tu que l’école prépare à l’insertion professionnelle des étudiants ?

Oui ! Ce qui fait la force de l’école c’est d’avoir des enseignants qui soient des professionnels établis et reconnus dans le métier. Plus on avance dans les années, plus ils nous partagent leurs expériences et c’est super. Il y a beaucoup d'échanges entre les étudiants et les enseignants. En 4e année, par exemple, le cours du directeur de création Yorgo Tloupas est très professionnalisant car c’est le premier cours durant lequel on apprend à faire des vrais présentations clients. En 5e année, ce sont les cours du graphiste et directeur artistique Etienne Robial qui étaient très professionnalisant. Il nous a beaucoup appris sur l’identité visuelle, la charte graphique… Il nous partageait ses expériences, il nous apprenait à parler en tant que graphiste, comment s’exprimer… J’adorais ses cours ! Je me souviens aussi qu'en 5e année, Eric Pillault, directeur de création, faisait venir des intervenants chaque semaine, c’était vraiment génial. On rencontrait des graphistes, des photographes, parfois eux-même diplômés de Penninghen… On a pu échanger avec eux, avoir des conseils, c’était très enrichissant. Puis il y a les stages en 4e année qui nous rassurent sur le fait qu’on est capable de travailler, qu’on a le bagage, la légitimité. Je me suis sentie armée professionnellement grâce à Penninghen.

 

Comment décrirais-tu le cursus de Direction Artistique de Penninghen ?

C’est une filière très complète, une formation très riche et très bien pensée. Toutes les notions sont amenées progressivement au fil des années. On aborde tout ce qui touche à l’image, on apprend à produire tout ce qu’on voit quotidiennement : les logos, les publicités, les signalétiques…

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Peux-tu nous présenter ton projet de diplôme ?

Mon projet s'intitulait “Think Small”. La science m’a toujours passionnée, je voulais un sujet sur lequel tenir quatre mois. Je me suis intéressée aux cellules du corps humain. J’ai créé un jeu, un croisement entre la science, les NFT et l’art. Une forme de tamagotchi mais avec des cellules immunitaires. En tant que directrice artistique, j’ai dû concevoir l’identité du jeu, le design de l’application, l’histoire du jeu et surtout j’ai dû créer un système graphique permettant à chaque utilisateur d’avoir une cellule unique, disponible sous forme de NFT. J’ai simplifié graphiquement une cellule humaine et j’ai créé un systeme à partir de forme et de couleur, qui offre 52 millions de cellules possibles.

 

Comment en as-tu appréhendé la réalisation et qu’en retiens-tu ?

J’ai été accompagné par le directeur artistique Alexis Tsé qui était génial en tant que directeur de diplôme. J'avais eu l'occasion de travailler avec lui lors de mon stage de 4e année au sein du studio Yorgo & Co dans lequel il travaille, ce qui nous a permis de rapidement et facilement trouver un rythme qui nous convenait tous les deux. J’ai beaucoup appris avec lui. C’était un projet très constructif. C’est génial qu’on ait la possibilité de choisir notre maître de thèse. Personnellement, je trouve que le projet de fin d’études est un exercice de dépassement de soi. On est confronté à plein de contraintes auxquelles il faut trouver des solutions. On apprend à faire des choix pour réaliser ce qu’on veut. C’est très satisfaisant de travailler sur un tel projet de fin d’études. Le moment où il a fallu penser et conceptualiser le stand a été le moment que j’ai préféré. C’était génial d’avoir cet espace rien qu’à nous pendant une semaine et d’y recevoir du monde. La semaine des diplômes était fantastique même s’il y a beaucoup de stress et d'appréhension avant de rencontrer le premier membre de notre liste de jury. J’étais assez surprise par le format de l’examen, très différent des rendus auxquels nous sommes habitués à Penninghen. C’était un échange avec beaucoup de bienveillance entre professionnels. C’est une chance de pouvoir rencontrer des personnalités et ces experts inspirants et reconnus. Le format d’évaluation est vraiment bien pensé.

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Que fais-tu aujourd’hui ?

Depuis juillet 2022, je travaille en freelance avec des clients tels que Yorgo & Co. Le rythme et l’organisation de l’agence sont similaires à ceux de l’école. J’ai l’impression de n’avoir jamais quitté Penninghen. Avec Yorgo&Co j’ai géré des projets d’identités visuelles, signalétique, design produits, concept de campagne, webdesign.. Selon les projets et leur ampleur, je peux aussi bien travailler seule qu’en équipe. Yorgo est toujours avec nous, on n'est jamais seul. En parallèle, je travaille aussi 2 jours par semaine chez Rendel, une marque d’optique. J’y suis graphiste et directrice artistique. J’avais commencé à travailler pour eux quand j’étais en 5e année, en parallèle de mes cours. Je gère aussi leur direction artistique, la création de contenu pour leurs réseaux sociaux, la conception d’objets dérivés, de goodies, d’uniformes, de logotypes capsule… Je suis entourée de graphistes, que je gère et fais régulièrement appel à des agences et des studios aussi. Je travaille également pour l’éditeur Patrick Remy sur deux projets de livre photo. Nous avons réalisé un livre pour le photographe David Hughes, et nous travaillons actuellement sur le Volume 7 de la collaboration Numéro x Mocafico. Selon les ouvrages, nous faisons la sélection et l'editing des photographies, on fait la maquette ensemble et je travaille en autonomie sur les couvertures et tout ce qui concerne l'édition du livre. Je n’avais pas nécessairement la volonté d'être freelance après l’école. Emmanuelle Beaudet, cofondatrice de Yorgo&Co, avait besoin de quelqu'un en free à ce moment-là, c’est comme ça que ça s'est fait comme ça. Et il y avait Rendel également pour qui je travaillais déjà et que je ne voulais pas arrêter. Puis les projets se suivent, c'est un rythme qui me convient très bien pour le moment. C’est un rythme qui me convient très bien.

 

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Un conseil aux futurs étudiants de Penninghen ?

Il faut vraiment travailler et ne pas abandonner, même si ça peut paraître difficile quand on est dedans. Pendant deux ans j’étais dans les derniers de l’atelier et je suis arrivée major de ma promo, le travail finit toujours par payer. Je crois qu’il faut aussi apprendre à mettre de la distance entre notre personne et notre travail, trop souvent j’ai eu l’impression que si mon boulot était mauvais c’est parce que moi j’étais mauvaise. Cette distance est essentielle pour progresser. C’est assez difficile à comprendre et pas toujours facile à mettre en place mais au bout de cinq ans on y arrive.

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