SOLÈNE OUILLON DIPLÔMÉE EN COMMUNICATION EN 2022

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Solène Ouillon, diplômée en Communication en 2022. Un diplôme qu’elle avait choisi après un premier bagage plus commercial afin d’apporter une dimension plus créative à sa carrière. Un an après l’obtention de son Mastère, elle est revenue sur les apprentissages acquis en deux ans à Penninghen

Après un Bachelor en Business Administration à l’ESSEC, tu as intégré Penninghen en Mastère Communication. Qu’est-ce qui t’avait incitée et convaincue de choisir ce Mastère à Penninghen ?

J’ai eu l’occasion d’assister à une présentation du Mastère Communication par Gilles Poplin et Nicolas Bordas (Vice-président TBWA Worldwide) à l’ESSEC, alors que j’y étais en dernière année de Bachelor. Je me suis immédiatement reconnue dans leur discours. Ayant un profil académique plutôt « commercial », je ressentais le besoin de me plonger dans un environnement plus créatif pour nourrir ma façon d’appréhender la communication. Ayant une appétence pour la stratégie et la création, j’ai été conquise par leur volonté de former des profils hybrides. J’ai rejoint la première promotion du Mastère Communication en 2020 - ce qui était un petit peu un pari - mais j’ai tout de suite cru en ce projet pédagogique, d’autant plus grâce à la renommée de Penninghen.

 

Que retiens-tu de ton Mastère sur un plan pédagogique voire méthodologique ? As-tu eu l'impression de trouver ce que tu venais chercher ?

Totalement. Je pense que je cherchais vraiment à développer de nouvelles manières de réfléchir. Penninghen est une école exigeante mais très formatrice. Au sein de ce Mastère on est vraiment poussés, notamment par les enseignants, à tirer parti de notre créativité dans les projets et à se dépasser. On affine notre analyse, nos hard skills et on gagne aussi en confiance sur certaines de nos capacités personnelles, nos softs skills, qui nous serviront dans un futur professionnel.

 

Quelles sont selon toi les forces de ce Mastère par rapport à d’autres masters de communication ?

Pour moi ce qui fait l’unicité et la force du Mastère Communication de Penninghen c’est que l’on est amené à développer non seulement le fond mais aussi la forme. C’est un Mastère très riche sur le plan personnel : on est poussé à développer notre méthode, nos capacités de rédaction, de présentation, notre point de vue créatif et même notre intuition. J’ai particulièrement aimé les cours de dessin et de contenus éditoriaux durant lesquels on est continuellement confronté à de nouvelles contraintes, ce qui est challengeant. La multiplicité des projets nous permet de nous tester sur plusieurs terrains, en passant de la théorie à la pratique. C’est un Mastère qui forge des profils. C’est quelque chose qui était très visible dans notre promotion, chacun a trouvé des choses différentes, on est tous sortis plus affirmés qu’à notre entrée dans l’école. En tant que communiquant, on comprend aussi mieux les enjeux des personnes avec qui on va être amenés à travailler. J’ai par exemple beaucoup appris lors du projet de Brand Curation qui dure tout au long de la 5ème année, au cours duquel on travaille avec les étudiants des autres Mastères (Architecture Intérieure et Direction Artistique) en équipes mixtes.

As-tu fait des rencontres qui t’ont marquée ?

J’ai été fortement marquée par certains professeurs, dont Nicolas Bordas qui nous a vraiment accompagné avec bienveillance dans le programme, et Isabelle Moisy-Cobti et Simon Descamps (les co-fondateurs de Bildung), avec qui j’ai d’ailleurs pu préparer mon projet de diplôme.

 

Peux-tu nous présenter ton projet de diplôme et la façon dont tu l’as préparé ?

J’ai décidé de voir mon projet de diplôme comme l’opportunité de me tester : je suis partie d’une problématique dont je ne connaissais rien, à savoir “Comment promouvoir le recyclage plastique en France” et j’ai creusé pour voir où pouvaient m’amener mes différentes compétences acquises au sein de l’école. Après une partie d’analyse consommateur, j’ai décidé de partir sur un angle précis et penser le greenwashing à l’envers : au lieu de tirer parti des codes de l’écologie au service de la communication d’une entité, j’allais tirer parti des grosses trends en communication au service d’une entité foncièrement écologique. C’est ainsi que j’ai imaginé particule, un lieu autosuffisant au service du recyclage plastique, et toute sa stratégie pour attirer et populariser cette pratique. J’ai profité de ce projet pour expérimenter de nouveaux terrains : de la stratégie à la conception, en passant par la communication et le brand content, à la direction artistique que j’ai réalisée au stade d’intentions. En somme, c’est un projet fictif mais qui m’a permis de vraiment dépasser mes limites.

 

Comment as-tu envisagé la scénographie de ton diplôme ?

J’ai imaginé mon stand de manière à ce qu’il donne aux visiteurs un avant-goût du lieu particule, pour les projeter. On pouvait y trouver du gazon au sol, une boule disco au plafond, un aperçu de la direction artistique du site et du plastique recyclé partout. Mon objectif : mettre en scène le lieu comme si je pitchais son concept à des investisseurs.

 

Comment pourrais-tu décrire l'exercice de la présentation aux jurys ? Comment as-tu vécu cette expérience ?

C’est une expérience challengeante et enrichissante. Comme le jury est constitué de professionnels confirmés, exerçant des postes vers lesquels on souhaite tendre, on se met une pression pour les convaincre. On vit des moments forts avec les membres de jury qui sont en phase avec notre projet puis il y a des rencontres où ça prend moins. Il faut s’adapter aux sensibilités de chacun des membres et s’accrocher. Avec le recul, c’est une occasion rare de se présenter seul avec un projet qu’on défend de toutes pièces, on y apprend beaucoup.

Tu travailles chez Dragon Rouge depuis un peu moins d’un an maintenant. Peux-tu nous présenter ton poste au sein de cette agence ?

Après l’obtention de mon diplôme à Penninghen je suis devenue Chef de Projet Corporate chez Dragon Rouge. J’accompagne un portefeuille de clients dans la concrétisation de projets de stratégie et de branding variés. J’ai eu l’occasion de travailler avec des entreprises dans la banque, le cinéma, la géophysique et l’énergie, le vin et même sur différents appels d’offres. Ce poste me permet de me plonger dans plusieurs univers et problématiques.

 

Pourquoi avoir choisi Dragon Rouge ?

Après de premières expériences en publicité j’avais envie d’explorer les problématiques de marque. En ce sens, le branding en agence permet de participer à des projets extrêmement variés, c’est ce que j’aime le plus dans mon travail. J’ai toujours beaucoup admiré Dragon Rouge, ayant suivi de loin leurs réalisations pendant mes études. Le hasard fait bien les choses, pendant la préparation de mon diplôme je suis tombée sur une offre pour ce poste et c’est ainsi que j’ai été recrutée !

T'es-tu sentie entrer dans une équipe quand tu as débuté chez Dragon Rouge ?

Au quotidien je suis entourée de directeurs et directrices de clientèle qui supervisent l’ensemble de mes projets, nous travaillons main dans la main avec les différents stratèges et designers de l’agence. Ce qui caractérise le plus Dragon Rouge, c’est la bienveillance des personnes avec lesquelles on est amené à travailler, c’est une vraie chance.

 

Ta formation à Penninghen t'apporte-t-elle un bénéfice ?

Au sein de l’agence, il m’arrive régulièrement d’utiliser des compétences acquises durant mon parcours, principalement dans la gestion de projet et l’appréhension des marques. Un exemple très concret : il m’arrive de travailler à l’élaboration de plateformes de marques pour nos clients, chose que j’ai pu apprendre auprès de certains de mes enseignants, directeurs de chez TBWA et de l’agence W, rencontrés durant mon parcours.

 

Quelles sont selon toi les qualités essentielles et indispensables pour être chef de projet ?

Un chef de projet est quelqu’un avec un profil polyvalent qui suit l’intégralité des projets entre les clients, les stratèges et les designers de l’agence, au service de créations ou d’évolutions de marques. Je pense qu’il faut avant tout savoir être à l’écoute pour être un bon chef de projet. C’est un métier très porté sur l’humain car on interagit avec beaucoup de personnes différentes. Il faut s’interroger sur les meilleures manières de répondre aux besoins de nos clients, puis mobiliser et travailler avec les bonnes personnes. Avoir le sens de l’équipe est primordial, on avance tous ensemble.

Quels conseils donnerais-tu aux futurs étudiants de Penninghen et aux futurs diplômés du Mastère Communication ?

Je leur conseillerais probablement de rester curieux dans leur parcours. C’est un Mastère assez unique, il faut se laisser guider. Tous les cours ont leurs lots d’enseignements, que ce soit des compétences directes ou des nouvelles façons d’être et de réfléchir.

 

Quels sont tes projets futurs ?

J’ai la chance d’avoir un portefeuille clients très varié, ce qui me permet d’apprendre de manière décuplée, mais j’adorerais à terme travailler davantage pour des acteurs des industries créatives. Ce serait l’idéal pour moi : lier mes aspirations professionnelles avec ma passion pour la culture. J’ai l’opportunité de travailler régulièrement pour des grandes marques dans le cinéma, j’espère continuer dans cette lignée ! En parallèle, je me forme en continu sur la stratégie pour pouvoir proposer à mes clients une réelle plus-value via une expertise conseil.

 

Y-a-t-il selon toi des enjeux incontournables de la communication, en germes aujourd'hui, et qui s'accompliront dans les prochaines années ?

Je suis persuadée que la communication est l'un de nos outils les plus efficaces pour répondre à nos enjeux actuels, notamment en termes d’écologie. Au-delà d’en parler plus, il s’agirait de reprendre les codes de la communication de marque pour créer de l’engagement de masse autour de nos problèmes collectifs. Ce sont des choses que l’on voit déjà apparaître avec par exemple l’utilisation du “nudge” (marketing incitatif) pour pousser à recycler, mais je pense que nous pourrions aller plus loin. User des mêmes codes, mais au service du bien social. En parlant d’écologie différemment, on pourrait contourner l’anxiété que soulève ce sujet, et le faire ressortir dans un paysage médiatique saturé.

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