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Plusieurs fois primée, Isabelle remporte le Prix Picto en 2010. En 2012, sa série BARBAPAPA primée par la Bourse du Talent, est exposée à la Bibliothèque nationale de France François Mitterrand qui l’intègre dans son fonds photographique. Son travail est régulièrement exposé en France et dans le monde (Galerie Bettina Von Arnim à Paris, au Centre d’Art Contemporain du Château des Adhémar à Montélimar ou aux États-Unis au Snap space, à Orlando en Floride. En Asie, à la Galerie Paris 1839 de Hong Kong, ou encore au sein du mois Franco-Chinois de l’environnement dans cinq grandes villes chinoises.).

Depuis décembre 2016, sa série RITUELS est entrée dans la collection permanente du Grand Musée du Parfum à Paris; en 2017, les Hôtels Pullman, lui commandent LORELEY, une création dédiée à leur collection d’art contemporain. En septembre 2018, Isabelle Chapuis a présenté une installation au Palais Galliera, musée de la mode à Paris. Invitée en résidence pour la 9ème édition du festival Planche(s) Contact, elle y expose sa série ANITYA qui intègre la collection du Musée des Franciscaines à Deauville. En 2020, elle fait partie des finalistes du Prix BMW. Pour sa troisième résidence en 2021, Isabelle Chapuis a été invitée à la Fondation Albert Gleizes par le Centre de photographie contemporaine le Bleu du Ciel.

Au printemps 2022, pour son exposition inaugurale "C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore", elle a choisi de célébrer le vivant à la 110 Galerie à Paris. présentant les travaux personnels de la photographe plasticienne ainsi que deux séries réalisées en collaboration avec le plasticien végétal Duy Anh Nhan Duc. Cette exposition est la première de la série VIVANT - Le sacre du corps, à laquelle elle se consacre depuis 2015 y explorant le thème de la parure la plus intime qui soit. Une peau que l’on apprend à aimer, un corps que l’on apprend à s’approprier. La photographe propose une expérience de rencontre du vivant sous ses formes humaines, végétales et animales et convie à une célébration de ses manifestations dans leurs beautés riches et complexes.

"C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore" du 3 juin au 24 septembre 2022 à la 110 Galerie, 110 rue Saint Honoré PARIS 1er

© ISABELLE CHAPUIS photographe, DUY ANH NAHN DUC plasticien végétal

De la Martinique à l’Islande, Marie Mons artiste pratiquant les arts visuels avec pour médium principal la photographie, cristallise les notions de repli sur soi, d’enfermement, mais aussi d’évasion. Avec I’ll be your mirror et Aurore Colbert, elle invite le spectateur à faire l’expérience de l’introspection et celle de l’exploration du monde. Voir derrière le miroir.

Marie aime placer la photographie au centre de ses expérimentations; l’autoportrait lui permet une distanciation. Sa série de photographies « I’ll be your mirror », née lors des Rencontres de la Jeune Photographie Internationale, CACP Villa Pérochon, de Niort a été présentée au printemps 2022 dans le cadre d’Humana Corpus, à la Galerie Iso, en Arles.

“J’envisage l’autoportrait comme une échappatoire qui permet de poser sur soi son propre regard distancié et ainsi de se libérer de celui des autres. En explorant des territoires vierges, j'offre quelque chose d'autre à percevoir, ainsi j'affirme le droit à la différence. En explorant des territoires vierges, j’offre quelque chose d’autre à percevoir, ainsi j’affirme le droit à la différence.”

I’ll be your mirror , du 5 mai au 30 juin 2022, Galerie Iso , 3 rue du Palais, 13200 Arles

Dans Aurore Colbert, un autre projet présenté également au début de l’été dans la commune de Durban-Corbières dans l’Aude, Marie Mons se met en scène au travers d’un conte chamanique au cœur de l'hiver islandais qui narre l’hiver et ses nuits polaires mais ainsi que le rythme induit par le rituel chamanique, durant trois mois au sein du petit village Seyðisfjörður au bord d’un fjord de l’est de L'Islande.

“En m’inspirant des contes et légendes, de ma vie personnelle et de mes fantasmes, j’ai mis en scène l’eau et le sacré comme un moyen de revenir à la source de l’identité. Hors du temps, c’est une genèse que l’on découvre au fil de l’eau, son reflet comme miroir de soi-même au travers de l’autre. Seul le déclencheur souple me raccroche à l’appareil autant qu'à la réalité ordinaire, me mettant dans la position de créatrice d'un monde où la différence devient la norme.”

Marie Mons expose régulièrement en France et à l’étranger et est publiée dans de nombreux recueils. Plusieurs fois invitée en résidence, elle développe une œuvre souvent récompensée et qui a déjà intégré les collections de plusieurs musées et centres d’art en France ainsi que des collections privées, notamment en Italie.

“Aurore Colbert”, du 12 Juin au 3 juillet 2022, galerie Remps-Arts, 1 rue du Parc, 11360 Durban-Corbières.

Chaque année, le dernier week-end de juin, la Design Parade met à l’honneur la jeune création artistique du design et de l’architecture intérieure. Lancé initialement à la Villa Noailles à Hyères en 2006, cet évènement s’est ouvert en 2016 aux jeunes talents de l’architecture intérieure à Toulon. Le jury de la Design Parade Toulon était cette année présidé par l'architecte d’intérieur et designer Rodolphe Parente, la designer néerlandaise Ineke Hans présidait le jury de la Design Parade de Hyères.

Moment central de l'événement observé et largement suivi par les professionnels du secteur, le concours permet à dix jeunes talents de se distinguer parmi lesquels Marthe Simon, diplômée de Penninghen en 2019 en architecture intérieure. Il était demandé aux candidats de donner leur vision contemporaine d'une pièce située dans une maison de bord de mer. Avec son projet L’Oursinade, Marthe Simon, qui vient tout juste de s’associer à Paul Peller pour monter leur agence d'architecture d'intérieur, MARTHE, a non seulement retenu l’attention du jury mais a également reçu le Prix du public de la ville de Toulon.

Pour sa pièce L’oursinade, Marthe Simon s’est inspirée des motifs de la villa Kérylos. située sur la pointe rocheuse de la baie des fourmis à Beaulieu-sur-Mer, la villa est une reconstitution originale d'une demeure de la Grèce antique. Véritable invitation au voyage et hommage à la civilisation grecque, la proposition de Marthe Simon embarque le visiteur dans un univers unique et hors du temps qu’offre la mer méditerranée. Au sein d’une une pièce entièrement investie, du sol aux murs, de galets enchâssés dans les murs venant les décorer en motifs inspirés de la villa Kérylos, Marthe joue avec les codes esthétiques de la calade, l’emblématique pavage des sols de la région. Une très belle réponse à la thématique en un geste artistique et architectural généreux, poétique et singulier. Félicitations !

“L’entrée incite les invités de L’Oursinade à déposer serviettes, masques et tubas utilisés pour la pêche à l’oursin. Débarrassé de tout objet, chacun est alors convié à venir s’installer autour d’une table ronde conçue tel un grand plateau d’oursins. L’Oursinade vous plonge dans l’univers d’une pêche à l’oursin au pied de la Villa Kérylos. C’est autour de ce met si délicat que nous souhaitons réunir nos amis de Méditerranée. En passant de la mer à l’assiette, il traduit à la fois la simplicité et la générosité avec lesquels nous aimons recevoir. Le projet retranscrit ces émotions sous le prisme de l’architecture d’intérieur.”

Design Parade Toulon, 6e festival international d’architecture d’intérieur, expositions ouvertes du 24 juin au 30 octobre 2022. Design Parade Hyères, 16e Festival international de design, expositions ouvertes du 25 juin au 4 septembre 2022.

Tristan Bagot, diplômé en 2014 en direction artistique, s'est familiarisé avec la programmation en autodidacte. C’est ce qui l'a amené à utiliser le web comme nouvel espace d'expression et de créativité. Principalement dans les domaines de l'art, de la photographie, de la musique et de la mode, il collabore avec de nombreux directeurs artistiques et institutions comme Ill-Studio, Bottega Veneta, Nike, NTS Nodaleto, le CCS (Centre Culturel Suisse), Kamel Mennour, Jil Sander, Marine Serre, le studio suisse Maximage, Spassky Fischer… Tristan travaille presque exclusivement sur des contenus numériques et expérimente de nouvelles façons d'utiliser les sites web. Il est cofondateur de HTTB.EU, un studio résultant d'une réflexion en duo avec le directeur artistique Thomas Hervé mêlant des interfaces ludiques et innovantes. En 2017, Tristan a encadré le partenariat Zadig & Voltaire avec les étudiants de 3e et 4e année en direction artistique. Il a par ailleurs été membre du jury de direction artistique en 2020 présidé par Erwan Bouroullec.

“Soyez sérieux mais sans vous prendre au sérieux !”

“Je pourrais résumer l’école en trois mots : Travail, empathie et communauté L’école m’a apporté rigueur et persévérance, à savoir tenir les deadlines, qui ne sont pas forcément plus faciles quand on sort de l’école, et qui sont parfois même un peu plus dures. Mais aussi l’empathie, essayer de comprendre ce que les gens veulent. Savoir se mettre à la place des gens, et comprendre ce qu’ils veulent pour les emmener vers quelque chose qu’on a soi-même envie de faire, mais de manière un peu maline sans être fourbe non plus. J’ai également appris qu’il faut savoir s’arrêter. Savoir faire des choses simples et ne pas avoir peur de la simplicité. C’est quelque chose qui est important car quand on en rajoute trop ça peut devenir gadget et finalement, plus on en met moins on en voit. Enfin, pour moi, Penninghen c’est une vraie communauté. Partout où je suis allé, les personnes avec lesquelles j’ai collaboré qui avait fait Penninghen, même si c’était quelqu'un de beaucoup plus sénior, un creative director ou autre, du fait qu’on ait fait la même école, bizarrement il y avait un voile qui tombait, et tout de suite ça facilitait les échanges. On se comprenait assez vite, parce qu’on était passés par là, on n’avait pas vraiment la même manière de penser mais ça simplifiait les choses. Ça aide et facilite beaucoup les échanges créatifs. J’aimerais finir avec une phrase, un conseil, que j’adresse à tous les étudiants et aux jeunes diplômés qui résume bien le métier de direction artistique et je pense tout domaine créatif : Soyez sérieux mais sans vous prendre au sérieux !” Discours de Tristan Bagot, Digital Art Director, Creative Coding & Design Augmentation, diplômé en 2014, Prix Met de Penninghen 2022, Institut du Monde Arabe, 22 juin 2022

Terence Mesguich Jacquemin est sorti diplômé en 2003 en architecture intérieure et formé également L’Istituto Europeo di Design Rome. Très vite, il a rejoint l’Italie pour accompagner Romeo Sozzi fondateur de Promemoria et l’accompagner dans le développement des collections de mobilier, d’objets, de luminaires, des chantiers privés et flagship stores. Entre 2008 et 2010 Terence prend la direction artistique de l’éditeur de mobilier JNL-VanHamme en Belgique et y développe toutes les collections ainsi que les salons internationaux. Depuis 2011, à travers TMJ Design Studio, sa propre agence, Terence Mesguich Jacquemin initie des collaborations dans les domaines du mobilier, de la literie d’excellence (Philippe Hurel, Vispring, Le Lit National, Obumex, La Cornue), ainsi qu’en architecture intérieure pour des chantiers privés, retail et institutionnels. Parallèlement à la création, Terence déploie son expertise à travers des directions artistiques déléguées, permanentes ou de mission, pour accompagner les Maisons au savoir d’exception. Le travail effectué chez Philippe Hurel entre 2018 et 2022 témoigne de la capacité de Terence à saisir le patrimoine de ses clients tout en le transcendant.

La scénographie et le design produit complètent une vision globale et interconnectée du Design ; un pan de création matérialisé entre autres par de longues collaboration avec la Galerie Hélène Bailly (la Biennale à Paris, la Masterpiece à Londres, le PAD à Londres et Paris, la Brafa à Bruxelles…) et la remise au goût du jour des Collections Louis Pion (Groupe Royal Quartz). La curiosité, le goût du détail, l’amour et le travail des matières, une approche artisanale et une exigence continue sont autant de repères dans la direction de son studio pluridisciplinaire. Membre du jury de diplôme d’architecture intérieure en 2020 présidé par Erwan Bouroullec, Terence Mesguich Jacquemin a conduit à Penninghen le partenariat avec l’Atelier Meriguet-Carrère à l’automne 2021.

“Quand on est créatif on ne s’enferme jamais.”

“On a souvent des mentors qu’on ignore. Je veux parler des professeurs. Vous terminez vos cursus aujourd'hui, vous ne le savez pas obligatoirement mais il y a des personnes importantes qui vous auront accompagnées. Parfois c’est dans la négation, parfois c’est dans le positif, mais ça vous aide et ça vous aidera à vous réaliser. Quand on est créatif on ne s’enferme jamais. Il ne faut surtout pas s'enfermer dans une case et il est très important de rester ouvert. Je pense au “lateral thinking” que m’a enseigné Jean Le Lay, mon maître de thèse à l’époque. Il faut continuer à s’ouvrir et croire en vos forces puisque c'est la plus belle aventure qui arrive pour vous tous, c’est votre vie professionnelle !” Discours de Terence Mesguich-Jacquemin, architecte d’intérieur, designer, fondateur de TMJ Design Studio, diplômé en 2003, Prix Met de Penninghen 2022, Institut du Monde Arabe, 22 juin 2022