Luca Ianelli n'a que 22 ans et déjà tout d'un grand créateur. Après des études en motion design et un passage chez Publicis Luxe, ce danseur aux multiples talents a intégré le Mastère Communication de Penninghen pour "acquérir une perspective complète du processus de stratégie de communication". En parallèle de ses études, il met sa créativité au profit de différents projets artistiques dont un qui lui a valu d'être exposé durant la dernière Fashion Week de Milan.
Quelle formation as-tu suivi avant d’intégrer le Mastère Communication de Penninghen ?
Après avoir obtenu un Bac L spécialité danse, j'ai poursuivi ma formation en suivant un DNMADE Motion Design à Montpellier, par pure curiosité. Au cours de cette formation, j'ai eu l'opportunité de réaliser mon premier stage en tant qu'assistant DA au sein de Publicis Luxe où j'ai été formé par Eva Grindatto DA Senior chez Publicis Luxe et diplômée de Penninghen en 2012. Cette expérience, extrêmement enrichissante, m’a permis d'acquérir une vision concrète du monde de la création publicitaire et a renforcé ma détermination à poursuivre une carrière dans ce domaine car c'est ma proposition de direction artistique pour Lancôme et sa gamme Hypnôse qui a été retenue.
C’était aussi le début de ma collaboration avec le Festival Montpellier Danse pour qui je réalise les teasers, films de présentations depuis, et qui m’a permis de photographier Angelin Preljocaj, Ohad Naharin, Boris Charmatz, Sharon Eyal, Mathilde Monnier, Nacera Belaza etc…
Pourquoi avoir choisi ce Mastère ?
Tout d'abord, en tant que créatif, j'avais le désir d'approfondir ma compréhension de l'annonceur, de voir les choses du point de vue du client. En somme, je voulais acquérir une perspective complète de l'ensemble du processus de stratégie de communication. L'idée d'apprendre la communication au sein d'une école d'art m'a particulièrement séduit. Je voulais maintenir et cultiver ma sensibilité créative. Je crois et je milite fermement sur le fait que la créativité est LA composante essentielle de toute campagne réussie. Enfin, ce Mastère correspond à mes aspirations entrepreneuriales.
J'ai toujours nourri l'envie d'entreprendre, je suis convaincu que cette formation me donnera les compétences et les connaissances nécessaires pour réaliser mes projets professionnels et artistiques. Le Mastère Communication de Penninghen représente pour moi l'opportunité de faire fusionner ma passion pour la direction artistique avec une solide base en communication.
D’où te vient cette passion pour la création ?
De ma nonna, artiste peintre amatrice. Mon parcours artistique a débuté de manière assez singulière, car j'ai été épileptique jusqu'à l'âge de 10 ans, ce qui m'a privé de l'accès aux écrans et donc aux publicités, aux films... Cela m'a poussé à explorer d'autres formes d'expressions, telles que le dessin, le graffiti et la danse. J'ai eu la chance d'être formé en danse en tant qu’interprète par le chorégraphe Sadeck Berrabah. Depuis quatre ans, je suis directeur artistique indépendant, dans les secteurs du luxe et de la culture.
Parmi mes clients figurent des marques comme Prada, Lancôme, l'Oréal Paris, Glenfiddich, Macallan, Bowmore, le Festival Montpellier Danse et le Festival d'Automne à Paris pour lesquels en tant que directeur artistique je conçois et dirige des prises de vues et en tant que photographe et réalisateur je peux être amené à exécuter mes propres créas entièrement dont j'ai conçu la DA. Je peux aussi parfois intervenir pour des expériences clients uniques et particulières dans le domaine du luxe. En plus de mon travail en tant que directeur artistique, je suis également réalisateur et photographe, ce qui me permet d’exécuter mes propres créas en tant que DA.
Grâce à un concours de start-ups, j'ai pu fonder il y a quatre ans ma propre agence spécialisée dans l'eco-branding, le design graphique, la photographie et la production audiovisuelle en conservant une appétence pour la communication. Je la gère seul mais je travaille régulièrement avec des collaborateurs dont Stanislas Montamat, également étudiant à Penninghen en Communication.
Qu’es-tu venu chercher à Penninghen ?
Je suis venu à Penninghen après avoir reçu des conseils d'Eva Grindatto qui m’a recommandé l’école pour son expertise et sa rigueur. Mon objectif en venant à Penninghen est de devenir réellement capable de gérer tous les aspects créatifs et la communication d'un projet, de la conception à la réalisation. Afin de tenter d’anticiper l’avant-garde et les tendances, à optimiser de manière créative le paysage publicitaire français, entre autres. Et pour tenter de contribuer de manière significative au monde de la communication visuelle.
Tu as récemment exposé à la Milan Fashion Week, peux-tu nous parler du projet que tu as présenté la-bas ?
La photo sélectionnée pour la fashion week de Milan à la Fondazione Luciana Matalon, a été prise dans le cadre d’un projet que j’ai réalisé pour une publicité fictive sur la marque Montblanc. J’en avais marre que les publicités de parfum pour homme mettent en scène, très souvent, des hommes très virils, séducteurs… J’avais juste envie de montrer qu'être un homme ce n'est pas cacher ses sentiments et émotions mais plutôt par sa capacité à les accepter. La photographie a été prise dans les coulisses du tournage de la pub.
Comment cette opportunité s’est-elle présentée à toi ?
De manière presque inattendue. J'ai répondu à un appel à candidatures pour une exposition à Paris et j'ai reçu un appel du curator Martin Vegas pour me dire qu’aucune de mes photographies n'a été sélectionnée mais qu’il avait remarqué une de mes photographies sur mon compte Instagram et il m’a dit qu'il souhaitait la présenter lors de son événement qui se déroulerait pendant la Milan Fashion Week.
Que retiens-tu de cette expérience ?
Cette expérience a été véritablement inoubliable pour moi. Quand on est arrivé au vernissage avec le modèle Louka Minnella, on a vu une foule de 500 personnes qui attendait et ça a suscité en moi un vrai sentiment de syndrome de l'imposteur et j'ai fini par faire la queue avec tout le monde. Heureusement l'ambiance s'est détendue et l'événement m’est devenu très agréable. J'ai eu l'opportunité de faire de belles rencontres et les discussions avec les visiteurs de l'exposition étaient très pertinentes. J’ai trouvé que l'exposition après le vernissage était encore plus enrichissante. Elle offrait davantage de temps et d'espace pour des échanges approfondis. Cette expérience m'a rappelé à quel point la création artistique peut être un moyen puissant de susciter des conversations significatives et de connecter les gens autour d'une passion commune.
Tes enseignements à Penninghen sont-ils en cohérence avec tes aspirations professionnelles ?
Je trouve au sein du Mastère Communication l’équilibre que j’attendais entre la communication et la créa. Les cours et les projets que nous abordons me permettent de développer à la fois ma compréhension de la communication et ma créativité. Cette synergie est essentielle pour créer des campagnes notoires, être capable de concevoir des concepts puissants et de les communiquer de manière efficace. Je suis convaincu que les enseignements que je reçois à Penninghen me préparent de manière optimale pour réussir dans mon domaine professionnel comme ceux liés à creation&business, ou encore les cours qui relèvent des softskills comme l'acting avec un enseignant du Cours Florent, de sketching et de photographie dont l'approche est très originale et apporte beaucoup et qui permet de développer en nous la création contrairement à ceux qui ont suivi une formation de communication classique quand ils arrivent chez l'annonceur.
Quels sont tes projets futurs ?
Actuellement, je suis en train d'écrire plusieurs courts-métrages, ce qui me permet d'explorer le monde de la réalisation sous un angle plus cinématographique. L'une de mes aspirations est de signer ma première identité visuelle pour une grande institution, ce serait sympa. Je compte continuer à développer et pousser l'éco-branding, car je suis convaincu que l'avenir de la création doit s'aligner sur des valeurs durables autant du côté de l’annonceur que du côté du designer. Parallèlement, je souhaite poursuivre mon travail en tant que directeur artistique dans les secteurs du luxe et de la culture, où j'ai déjà acquis une expérience précieuse, mais avec cet angle de communiquant en plus. Enfin, je tiens à conserver un lien étroit avec le monde de la danse, car c'est une passion qui me tient à cœur. Travailler avec des chorégraphes et être immergé dans leurs univers me procure une source d'inspiration constante.
Envisages-tu de mêler Communication et photographie dans tes futurs projets professionnels ?
Absolument ! Je crois fermement en l'importance de maintenir cet aspect 360° dans mon travail. Avoir la capacité d'exécuter mes propres créations en photographie et réalisation est une chance et me permet d'avoir un contrôle total sur la vision de mes projets mêlé à la vision du client. Cette vision de photographe me donne l’opportunité de raconter des histoires et de construire des images visuellement puissantes. Que ce soit à travers des campagnes publicitaires, des identités visuelles pour des marques, ou même des projets artistiques personnels, je continuerai à exploiter la photographie comme un moyen essentiel de transmettre efficacement des messages et des émotions.
© Luca Ianelli