Violette Vincent est major de promotion 2018 en architecture intérieure, distinguée pour son diplôme “Let’s dance !” sous la conduite d’Amandine Chézeau, qui interroge les lieux de danse et le rapport au public sur l’existence d’espaces scéniques. Quelle scène pour quelle danse, pour quel public ?
Y a-t-il des lieux nécessaires et propres à la danse ? Quelles sont les exigences du danseur et des compagnies en matière de lieu, pour la présentation de leur œuvre ? Qu’en est-il du public ? À l’arrivée du ballet au XVIe siècle, la danse s’est insérée dans des lieux de représentation existants : le théatre à l’italienne et l’opéra, qui imposent leur structure frontale. La danse dont l’art s’est développé de façon autonome depuis le début du XXe siècle, n’a pas fait l’objet d’une réflexion architecturale qui lui serait propre. Au même titre que le ballet, la danse contemporaine, le hip hop, les danses folkloriques ou de salon devraient trouver leur propre lieu de représentation, un lieu qui s’enclenche, un lieu dans lequel le public trouve sa place, dans lequel il peut se déplacer, se rapprocher, participer. Depuis l’avènement de la danse moderne, les chorégraphes essayent de sortir de la salle de représentation. Aujourd’hui certains projets esthétiques désirent sortir du studio, investir d’autres lieux et exigent une réelle interaction avec le public. Quel serait un lieu idéal pour la danse ?